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04 / 10 / 2010 | 12 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Et si l’absentéisme à la Sécu était d’abord dû aux conditions de travail ?

Le rapport de la Cour des Comptes consacré à la Sécurité sociale a été publié. Comme d’habitude, il fait grand bruit au sein de l’institution.

Dans un chapitre consacré à l’absentéisme, il dénonce le grand nombre d’arrêts maladie des salariés des quatre branches de la Sécu, en pointant particulièrement la branche maladie.

Quelle est la situation des salariés de la Sécurité sociale ?


L’investissement inégal des directions d’organismes sur la santé au travail de leurs salariés est clairement souligné dans le rapport.

  • Notre pyramide des âges, avec plus de 30 % de salariés au-delà de cinquante-cinq ans, est aussi à prendre en compte.

Des organisations du travail parfois sclérosantes, des caisses nationales absentes, des employeurs souvent peu impliqués sur le sujet des conditions de travail et des risques psycho-sociaux, constituent un cocktail dangereux : + 140 % de salariés de la Sécurité sociale victimes de troubles dépressifs par rapport à la moyenne de la population,
et + 230 % par rapport aux salariés de secteurs proches.

Apporter des solutions au mal-être des salariés


La Cour des Comptes souligne que l’état de santé des salariés est loin d’être satisfaisant.

Elle pointe l’immobilisme des caisses nationales sur la santé au travail et juge important de mettre en œuvre une politique de prévention des troubles psychiques et de plans d’action sur les risques psycho-sociaux.

En effet, les salariés de l’institution sont largement au-dessus de la moyenne nationale en ce qui concerne ces pathologies.

L’employeur ne peut rester dans une situation connue de tous sans agir, à plus forte raison dans une institution comme la nôtre, chargée dans ses missions de la prévention des risques et de la santé au travail des salariés.

Souhaitons que la santé des salariés de la Sécurité sociale ne soit pas traitée comme un sujet secondaire.
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