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07 / 04 / 2011 | 44 vues
Thierry Segard / Membre
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Tioxide Calais : imbroglio sur le contrat de nettoyage

Depuis mon dernier article en date du 10 mars 2011, les choses restent confuses.

La société Socanet, qui a repris le contrat de nettoyage des locaux de Tioxide, se retranche derrière les contrats de travail initiaux.

Cependant quelques interrogations subsistent...

  • Certains salariés perdraient des compensations salariales pourtant expressément inscrites dans leur contrat.
  • Un autre se voit transféré d’un établissement parce qu’il serait possible de faire le travail en moins de temps qu’auparavant. Le nouvel employeur l’envoie donc « généreusement » faire le reste de ses heures ailleurs que chez Tioxide.
  • Autre cas intéressant, un salarié dont le contrat de travail initial avec l’ancienne société « ISS » fait état d’un temps partiel de 19 heures. Puis, on constate que depuis octobre 2010, des avenants « temporaires » lui permettaient de travailler 34 heures, soit 6 mois sur 12 pendant lesquels cette société a assuré la prestation. Cette pratique est en effet  douteuse si l'on se réfère aux textes en vigueur. Socanet reprend donc le salarié à 19 heures selon les termes du contrat initial, ce qu’il ne comprend pas, sans compter que cette nouvelle société lui demande d’effectuer plus de travail en lui rajoutant des locaux supplémentaires à nettoyer avec 4 heures de moins.
  • Bref, les salariés semblent être les dindons de la farce. Le donneur d’ordres (Tioxide) s’en lave les mains et le repreneur (Socanet) rejette la faute sur l’ancienne société (ISS) qui aurait fait signer des avenants aux contrats « sur le capot d’une voiture »  à la limite de la légalité.

Un salarié aurait été hospitalisé pour dépression, d'autres sont en état de stress profond et n’ont pour l’heure aucune réponse à leur mal-être.

ISS (depuis l’année 2000, ISS A/S a procédé à 575 acquisitions qui représentent un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros) aurait abandonné ce contrat qui lui coûtait de l’argent, alors comment imaginer qu’une société de moindre importance comme Socanet (chiffre d’affaires d’un peu plus de 2 millions d’euros en 2009) puisse faire mieux : c’est Samson contre Goliath.

Tout ce beau monde peut être fier de mettre les salariés dans une situation inconfortable qui inspire ni plus ni moins que du dégoût à l’humaniste que je suis.

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