Le compte-rendu CFDT du comité central d'entreprise de l'AFPA du 10 avril pointe un gâchis social : les centres AFPA ne sont pas pleins, avec seulement 40 000 stagiaires au lieu de 60 000, a rappelé le président Yves Barou : « Tous les matins, nous sommes en sous-activité, c’est un gâchis social, un scandale public ».

C’est assez rare pour être signalé. « Je veux féliciter nos camarades de la CGT qui remportent, en progressant, cette élection. La démocratie sociale s'est exprimée et il est sain que toutes les nuances en termes d'action syndicale puissent s'exprimer », écrit le secrétaire général de la CFDT de l’AFPA qui arrive en deuxième position, avec 26 % des voix.

Le plan d’économies engagé par l’AFPA ne peut pas faire l’impasse sur une réduction des moyens de 25 % alloués aux syndicats. Or, cette négociation qui traîne depuis plus de 6 mois devra bien être bouclée avant les prochaines élections professionnelles programmées en décembre prochain.

« Ce qui pouvait apparaître à certains comme un progrès par rapport au CDD se révèle finalement, pour ce que c'est, c'est-à-dire un contrat bâtard : CDI « low cost » ou CDD de longue durée sans prime de précarité », considère la CFDT de l’AFPA qui s’inquiète de la baisse de 37 ETP sur les effectifs de l’activité

Le syndicat solidaire de l’AFPA affirme que le « boulet » de l’association est sa hiérarchie. De 2003 à 2012, la part des cadres (classes 13 à 17) est passée de 9 à 12 % des effectifs, avec un poids dans la masse salariale qui est passé de 15 à 20 %. « La répartition de la masse salariale à l'AFPA s'est faite depuis dix ans au bénéfice d'une nomenklatura.

« La partie « utilité sociale » ne peut pas être simplement un exercice de marketing, sinon ce ne serait qu’un gadget à terme », a lancé le directeur de la stratégie de l’AFPA le 4 avril, lors de la commission « avenir de l’AFPA » qui planchait sur les indicateurs d’utilité sociale qui restent encore à affiner.