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Scop : évolution de la culture de la redistribution des bénéfices
A l'origine, les Scop ne rémunéraient pas le capital social des salariés sous la forme de dividende. La culture de la redistribution évolue, des tabous tombent. Désormais, 10% des bénéfices servent à rémunérer le capital social des salariés. Une façon de valoriser le salarié sociétaire qui accepte de participer au capital de son entreprise.
« Si la société disparaît, le salarié perd son capital », rappelle Patrick Lenancker, président de la confédération générale des Scop. Aujourd'hui, prés de 65% des 40 000 salariés des Scop sont au capital de leur entreprise. C'est de plus en plus sur la base du volontariat que les salariés deviennent sociétaires ou, autrement dit, des actionnaires. Il y a quelques années le sociétariat était obligatoire.
- « Vers de nouveaux équilibres dans la répartition du bénéfices des Scop » : Retrouvez l'interview vidéo complète (sur abonnement ou achat à l'unité) de Patrick Lenancker, le président de la confédération générale des Scop.
Il y a d'autres évolutions. Notamment au niveau des 50 % des bénéfices qui sont reversés en moyenne aux salariés sous la forme de la participation, qui vient alimenter le capital social. Il est de plus en plus rare de voir des Scop distribuer la participation à 100% en fonction du temps de présence. Le niveau de salaire, plutôt resserré, dans les Scop entre désormais en ligne de compte à souvent 50 %.
Le système segmente davantage la redistribution de la participation et se conjugue d'ailleurs de plus en plus avec des accords d'intéressement.
40% des bénéfices servent enfin à alimenter les provisions pour investissement.