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Réforme du code du travail : la riposte du web et des militants de gauche
La pétition lancée contre la réforme du code du travail a recueilli près de 200 000 signatures en seulement quatre jours. Un reflet de la vive opposition d'une large partie de la gauche à ce projet de loi, porté par Myriam El Khomri.
François Hollande et Manuel Valls devaient pourtant s'y attendre. C'est un succès important pour les militants, de gauche, qui en sont à l'origine. Le texte de la pétition s'intitule « Loi travail : non merci » et répertorie plusieurs mesures phares de ce projet de loi controversé : « En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à quinze mois de salaire. Les onze heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées. Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail », rappelle notamment la page sur change.org.
Dans les commentaires, les signataires s'indignent à l'instar de cet internaute qui écrit : « mieux que Sarkozy, c'est travailler plus pour gagner moins ! » ou encore ce chef d'entreprise qui affirme : « Je suis patron de 25 employés. Je trouve inadmissible de proposer de telles lois qui sont un retour en arrière social fondamental et qui, encore une fois, servira uniquement les grosses entreprises ». Cette offensive contre le texte de Myriam El Khomri a aussi une page Facebook et un mot clef sur Twitter qui commence à faire des émules : #loitravailnonmerci.
Ce week-end, la réforme a encore perdu un allié de poids, le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, se disant dans Le Monde, en « désaccord ultra-profond » avec le texte qui sera présenté le 9 mars en conseil des ministres pour être examiné en avril à l'Assemblée.