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06 / 05 / 2022 | 225 vues
Dominique Manissier / Membre
Articles : 7
Inscrit(e) le 21 / 06 / 2021

Organismes agricoles : les dirigeants restent sourds aux revendications des salariés

MSA : le gouvernement reste bloqué


Face au blocage des négociations salariales dû à l’absence d’enveloppe de la part des ministres de tutelle, l'ensemble des organisations syndicales, sauf la CFDT, ont décidé d’interpeller le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, principal ministère de tutelle, pour solliciter une rencontre. Celle-ci étant prévue le 17 mars, un mouvement de grève était initié le même jour pour apporter le soutien nécessaire à la délégation.

 

Au cours de cette rencontre, les membres des organisations syndicales, représentant le personnel MSA, ont exprimé le mécontentement et l’attente des salariés face à un blocage de la valeur du point depuis 2017 et l’annonce par le gouvernement d’une augmentation à venir du point d’indice des fonctionnaires.

 

Les réponses apportées ont été claires et décevantes. 
 

  • Oui, les fonctionnaires vont pouvoir négocier une revalorisation de leur indice.
  • Mais en aucun cas la revalorisation de la valeur du point en MSA n’est à l’ordre du jour actuellement !
     

Si la négociation des salariés du régime général aboutit, nous pourrions après potentiellement obtenir la même chose... Voilà dans quel état d’esprit s’est ouverte la négociation du 30 mars, portant - entre autres - sur les salaires. Malheureusement les ministères n’ayant pas évolué dans leurs propositions, c’est à un nouveau blocage que l’ensemble des organisations syndicales a eu à faire face, n’ayant d’autre solution que de quitter la séance.

La seule proposition de la FNEMSA s’est résumée à proposer une pseudo-revalorisation des coefficients, en augmentant les coefficients de base, en convertissant les primes pérennes de 2014 et 2015, et en absorbant au passage les points d’évolution : une réapparition de l’avenant 36, légèrement modifié, qui avait fait l’objet à l’époque d’un droit d’opposition de la majorité des organisations syndicales

 

Groupama : pour la direction, les augmentations générales peuvent attendre

 

Le 24 mars 2022, l’ensemble des organisations syndicales du groupe Groupama demande, en comité de groupe, la réouverture des négociations salariales au sein des entreprises du groupe Groupama. Après un débat animé, le Directeur général Groupe indique que cette demande serait examinée quelques jours plus tard lors de la réunion en comité exécutif Groupe le 29 mars.
 

Le 25 mars, lors de la bilatérale sur la partie mutualiste, notre syndicat Groupama renouvelle sa demande d’un retour aux hausses générales de salaires. Le 31 mars, la direction revient vers nous pour nous indiquer qu’il n’y aurait pas de réouverture des négociations. Cependant, elle nous précise étudier la possibilité de faire un geste « autre » pour les salariés entreprise par entreprise. Le 12 avril elle reviendra vers nous à ce sujet. 2,65 % sur la période 2017/2021. Les négociations sont donc bloquées au niveau national !

 

Pour nous, il est temps de reconnaître le travail de l’ensemble des salariés du groupe et de mettre enfin en place une politique salariale en adéquation avec la notion d’employeur socialement responsable que le groupe Groupama se plaît tant à mettre en avant. Aussi, dès à présent nous mettons en débat les modalités d’actions permettant de construire le rapport de force nécessaire à la reconquête des augmentations générales de salaires !

 

Crédit agricole : négociations bloquées
 

Malgré une inflation qui ne cesse de croître, on parle de 3,7 à 4,4 % pour l’année 2022, la FNCA a refusé de rouvrir les négociations salariales qui s’étaient terminées sur un constat d’échec en janvier. Si pour la FNCA la prime PEPA de 800 € et la mesure unilatérale de 1  % sur la seule Rémunération Conventionnelle d’Emploi répond à l’attente, pour les salariés, le compte n’y est pas avec de surcroit une perte de pouvoir d’achat de 2,65 % sur la période 2017/2021. Les négociations sont donc bloquées au niveau national !

 

 

Crédit Agricole des Côtes d'Armor : une grève multi-causes

 

Le 31 mars, les salariés du Crédit Agricole des Côtes d’Armor ont observé une demi-journée de grève. Les revendications portent sur les salaires mais également sur les conditions de travail et sur le climat de mal-être des salariés. Ceux-ci ne se retrouvent plus dans les orientations de l’entreprise qui s’éloignent de plus en plus des valeurs mutualistes du Crédit Agricole.

 

Les démissions se multiplient dans un contexte de forte détérioration du climat social alimenté depuis plusieurs mois par une charge mentale accrue, une perte de sens face aux transformations à marche forcée et un sentiment de manque de considération, de respect et de sincérité de la Direction

 

Dégradation des Conditions de travail au Crédit Agricole Nord-de-France


Le 9 mai FO et la CFDT appellent l’ensemble des salariés du réseau commercial à manifester pour défendre leurs conditions de travail.

Il s’agit là de la conséquence de la mise en place en mai 2021 d’une réorganisation du réseau commercial, appelée « Tempo ».

Conséquences directes de cette réorganisation :
 

  • Réduction des effectifs des agences locales de plus de 8 % (100 personnes).
  • Suppression des accueils physiques dans 80 % des agences avec une mutualisation de cette activité sur tout le personnel des agences concernées.
  • Transfert des appels téléphoniques des plateformes vers ces mêmes agences au nom de la  « joignabilité », augmentant ainsi encore la charge de travail.


Aujourd’hui avec cette nouvelle réorganisation, les salariés restant ne sont plus en mesure de concilier l’augmentation de leur charge de travail et un service de qualité à la clientèle.


Après les Côtes d’Armor le 31 mars, le Finistère le 28 avril, et maintenant Nord‐de‐France le 9 mai, nous ne pouvons que constater la généralisation de la dégradation des conditions de travail au Crédit Agricole, lesquelles ont atteint les limites du supportable par les salariés. 
Cette colère et ce ras‐le‐bol général sont amplifiés par une politique d’austérité salariale imposée dans un contexte économique de plus en plus tendu qui se manifeste, entre autres, par une inflation croissante et durablement installée, et face à des résultats commerciaux qui eux n’ont jamais été aussi bons.


De réelles négociations doivent s’ouvrir avant que cette colère ne se propage à l’ensemble des caisses régionales de Crédit Agricole.

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LA HONTE
Hier mardi 24 mai 2022 se tenait à Montpellier l’Assemblée Générale de Crédit Agricole S.A.
FO était présent pour manifester la colère des 76.000 salariés des Caisses régionales face à
une redistribution qui n’existe pas au Crédit Agricole.
Groupe Crédit Agricole :
9 Milliards de profits (record historique)
dont 3 Milliards versés aux actionnaires
Pour les 76.000 salariés des Caisses Régionales :
. Une prime PEPA de 800 soit 53 millions pour toutes les caisses.
. 0,77 % d'augmentation générale sur les salaires avec une inflation qui explose
aujourd'hui à 5% et en fin d'année combien ? 7, 8, .... 9 % ?
Qui pour admettre ça ?
La redistribution n'existe pas. Les uns se gavent et les autres ramassent les miettes.
FO revendique une hausse des salaires indexée sur l'inflation pour stopper l'effondrement
du pouvoir d'achat, et a minima immédiatement à 4,5 %.

​​​​​Climat social toujours sous tension  chez le bancassureur....

L’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFTC et SUD) du Crédit Agricole Assurances Solutions (CAAS, structure qui regroupe la holding de Crédit Agricole Assurances, Predica, CAAGIS et CACI), a appellé de nouveau à la grève le 2 juin...

 

Au vu des  résultats du groupe qui, en 2021, a renoué avec les niveaux d’avant crise avec un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros et un résultat net en croissance de 24,5 % en un an, les syndicats  revendique « une prime et une augmentation générale pour tous »

 Soulignant le contexte économique inflationniste actuel, les syndicats entendent ainsi « récupérer et sauvegarder du pouvoir d’achat ». Des revendications qui s’appuient notamment sur les bons résultats du groupe qui, en 2021, a renoué avec les niveaux d’avant crise avec un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros et un résultat net en croissance de 24,5 % en un an.