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Le Pacte d'engagement pour le service public
Le Pacte d'engagement pour le service public est porté par Le Sens du service public, la CFDT, l'UNSA, la FSU, Emmaüs France, APF France handicap, Le Lierre, FPTE, FP 21
Les résultats des élections européennes de dimanche 9 juin ont placé largement en tête l’extrême-droite. Ce vote exprime très clairement le rejet de politiques et le déclassement, l’indifférence et les injustices ressenties par des millions de Françaises et de Français.
Des années de fragilisation des services publics et de stigmatisation des agents publics, de choix budgétaires en défaveur des services publics, de dévalorisation de leurs métiers, d'effacement de leur présence, ont participé à la progression de l’extrême-droite.
Nous considérons que la demande de services publics doit être entendue et placée au cœur du projet politique de la prochaine législature.
Les fermetures et l’éloignement des services, la dématérialisation « à marche forcée », les manques criants dans certains métiers indispensables et de revalorisations salariales, les délais de réponse, l’explosion des besoins de prise en charge publique alimentent la tentation de l’extrême-droite, même si celle-ci ne propose aucune mesure crédible pour répondre à l'urgence ressentie.
Nous devons entendre cette colère et changer résolument de cap. Il est urgent de mettre en œuvre des solutions rapides et efficaces sur tous les territoires pour la protection des plus vulnérables, la réduction des fractures territoriales et la préservation du vivant.
Les services publics accessibles sont les garants de l'intérêt général et permettent le développement économique comme la justice sociale. Ils doivent renforcer leur action au service de la transition écologique et solidaire.
Le Sens du service public, la CFDT, l'UNSA, la FSU, Emmaüs France, l'APF France handicap, le Lierre, la FPTE, FP 21 lancent aujourd’hui l’initiative d’un Pacte d’engagement pour le service public et propose 3 mesures concrètes adressées aux candidats et candidates aux élections législatives.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à le soutenir et le relayer.
3 mesures permettant de redonner leur vraie place aux services publics
1. Garantir l'accès aux soins
- 41% des communes sont sous-dotées en offres de soins
Un service public de santé de proximité garantissant un personnel de santé dans toutes les communes de plus de 1.000 habitants, une densité de professionnels suffisante dans tous les cantons et une maison de santé pluri-professionnelle dans toutes les communes de plus de 2.000 habitants avec la généralisation d'un guichet public de prise de rendez-vous.
2. Ré-humaniser les fonctionnements des services publics
- 54% des Français ressentent une difficulté avec les démarches en ligne
Un droit opposable à disposer de plusieurs modalités d'accès dans ses relations avec les administrations. Aucune démarche administrative ne doit être exclusivement dématérialisée (présence de guichets physiques fixes ou mobiles, valorisation de l'usage du téléphone…).
3. Assurer un financement renforcé et juste des services publics
- L’impôt progressif représente moins de 10 % du total des prélèvements obligatoires
Lancement d'un chantier de refonte fiscale visant à rééquilibrer la contribution des plus hauts revenus et à assurer la juste contribution de chacun au financement des services publics en luttant contre les fraudes et les évasions fiscales.
Sur ce socle, nous demandons que les programmes des candidats et candidates intègrent également de façon concrète et lisible des propositions relatives à :
- Un service public renforcé de l’éducation : l’égalité de traitement sur tout le territoire des élèves et des moyens adaptés à l’intégration des enfants en situation de handicap ;
- Un service public de proximité de la sécurité : une juste répartition sur le territoire des effectifs avec une présence humaine de proximité ;
- Un service public en faveur de l’écologie solidaire : face aux crises écologiques majeures, les services publics doivent accompagner les habitants et habitantes et les territoires dans les transformations que nous devons organiser dans un esprit de justice sociale, de sobriété et de soutenabilité.
Attachés à la préservation des services publics sur l'ensemble du territoire, nous considérons que leur valorisation et leur garantie d'accès passent par la confiance à l'égard des agents publics et une meilleure rémunération.
Premiers signataires:
Le Sens du service public, CFDT, UNSA, FSU, Emmaüs France,APF France handicap, Le Lierre, FPTE, FP 21
Emilie AGNOUX, co-fondatrice du Sens du service public
Marc ABADIE, vice-président d'une Fonction publique pour la transition écologique
Clémence BOULLANGER, co-animatrice du Lierre
Laurent ESCURE, secrétaire général de l'UNSA
Luc FARRE, secrétaire général UNSA Fonction publique
Johanne FORA—PORTHAULT, vice-présidente de FP 21
Matthieu GIRIER, co-fondateur du Sens du service public
Mylène JACQUOT, secrétaire générale CFDT Fonction publique
Alessia LEFEBURE, présidente d'une Fonction publique pour la transition écologique
Marylise LEON, secrétaire générale de la CFDT
Bruno LEVEDER, secrétaire national de la FSU
Lucila MODEBELU, présidente de FP 21
Pascale RIBES, présidente d’APF France handicap
Antoine SUEUR, président de Emmaüs France
Benoît TESTE, secrétaire général de la FSU
Johan THEURET, co-fondateur du Sens du service public
Wandrille JUMEAUX, co-fondateur du Lierre
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Déclaration de la Mutualité Française
A la veille d’échéances électorales majeures pour l’avenir de notre pays, la Mutualité Française appelle à la mobilisation et au vote en soutien aux valeurs de la République, démocratique, laïque et sociale.
Résolument engagée dans la société, la Mutualité agit pour faire vivre l’aide, l’entraide et construire des réponses concrètes et solidaires, dans le respect de l’universalisme humaniste, seul cadre permettant de dépasser tous les replis qui abiment tant notre vivre-ensemble.
Les propositions sociales, fondées sur un principe de préférence ou de priorité nationale, inspirées par l’extrême-droite sont incompatibles avec les valeurs républicaines d’égalité et de fraternité. De manière plus large, l’exclusion des plus fragiles, l’anathème contre des minorités, le rejet de l’autre, la remise en cause de l’État de droit et des libertés publiques, ainsi que les raccourcis « attrape tout » démagogiques ne peuvent qu’être les ferments d’une société qui divise.
Au contraire, parce que nous sommes mobilisés pour garantir l’accès aux soins et la cohésion sociale, nous en appelons à une mobilisation démocratique pour :
La Mutualité Française continuera de porter cette ambition et ces valeurs. Nous appelons celles et ceux qui les partagent à faire entendre leur voix.
Un avenir meilleur pour les fonctionnaires et les services publi
Un avenir meilleur pour les fonctionnaires et les services publics ?
Dans le contexte politique actuel, à la veille d'élections législatives anticipées, il est important pour
la FGF-FO, 1ère organisation syndicale de la Fonction publique de l'Etat de rappeler ses principes
d'indépendance et de liberté.
Il est temps de sortir de ces décennies de politiques publiques et sociales contraires aux intérêts des
fonctionnaires et agents publics, et au-delà des usagers qui voient disparaître le service public de
proximité.
Il est temps de sortir du fonctionnaires bashing qui consiste à considérer l'agent public uniquement
comme une dépense budgétaire.
La FGF-FO appelle de ses vœux à une rupture avec les politiques d'austérités des gouvernements
précédents pour :
• mettre en adéquation les besoins et les moyens pour rendre le meilleur service public notamment
par les recrutements nécessaires ;
• renforcer le statut général des fonctionnaires, protecteur de l'arbitraire, et ses principes avec le
recrutement par concours, le diplôme et le maintien des catégories hiérarchiques (C, B et A) ;
• redonner de l'attractivité à l'emploi public en revalorisant sans délai le point d'indice pour rattraper
les pertes fortes de pouvoir d'achat subies depuis 2000 (-28,5%) ;
• améliorer la grille indiciaire, renforcer le principe de carrière et améliorer les conditions de travail
sont les éléments indispensables pour une meilleure reconnaissance professionnelle des agents ;
• stopper les restructurations et réformes incessantes et destructrices (RGPP, MAP, Action publique
2022, etc.) pour redonner du sens à l'action publique.
Enfin la FGF-FO revendique le retrait définitif du projet de loi "pour l'efficacité de la fonction publique"
du ministre Guérini dont l'objet principal est de faire des économies sur le dos des agents publics afin
de répondre aux volontés du gouvernement actuel de réduire de 40 milliards la dépense publique en
deux ans.
A la suite de ces élections, la FGF-FO continuera de porter ses revendications pour les seuls intérêts
particuliers et moraux des fonctionnaires et agents publics.