C'est le sujet abordé par Emilie Agnoux, co-fondatrice du Think Tank "Le Sens du Service Public" dans un article de la revue "Humanisme" publié avant la dissolution de l'Assemblée Nationale et qui conserve toute sa pertinence à l'avant veille de la nomination d'un Premier Ministre et de la constitution d'un nouveau gouvernement qui devra , à l'évidence, clarifier son approche des choses au regard des dossiers de réforme présentés par l'ancien Ministre de la Fonction Publique et qui avaient suscité les plus vives réactions syndicales...
Le Pacte d'engagement pour le service public est porté par Le Sens du service public, la CFDT, l'UNSA, la FSU, Emmaüs France, APF France handicap, Le Lierre, FPTE, FP 21
Depuis le début de l’année 2024, le débat a repris sur la rémunération du mérite dans la Fonction publique, véhiculant nombre de clichés sur les fonctionnaires mais aussi beaucoup de propos révélant une grande méconnaissance de la situation existante.
En matière de services publics et de fonction publique, comme dans d’autres domaines, l’Union européenne est prise en tenaille par des modèles, des projets et des réflexes nationaux d’États soucieux de préserver leurs prérogatives.
Prétendre en 2024 initier une grande réforme de la fonction publique en débutant les discussions avec les partenaires sociaux et dans les médias par le licenciement des fonctionnaires ressemble au pire à une provocation ou au mieux à une minoration des véritables défis de la fonction publique (attractivité, rémunération, représentativité de la société française…).
Alors que les organisations syndicales appellent à un mouvement social portant sur les enjeux de rémunération dans la fonction publique ce mardi 19 mars, le think tank le Sens du service public rappelle la nécessité d'agir sur les salaires afin de garantir l'attractivité et l'image de la fonction publique.
Un leitmotiv émerge, selon lequel, pour renforcer son attractivité, la fonction publique doit promouvoir la semaine de quatre jours an de permettre davantage d’individualisation des organisations du travail. Cette affirmation soulève toutefois des interrogations
Dimanche 18 février, Bruno Le Maire, Ministre l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a annoncé au JT de France 2 un plan d’économies de 10 milliards d’euros, justifié selon lui par la baisse de prévision de croissance pour notre pays.
S'il ne s'agit pas de remettre en question les avantages de la dématérialisation des services publics, il convient de réfléchir à des modalités d'accompagnement redonnant une place à l'humain et permettant aux usagers les plus fragiles - ou en ressentant le besoin - de ne pas se sentir démunis.