A l'occasion de la Journée mondiale des services publics du 23 juin , il est essentiel de réaffirmer pour la CFDT et le Sens du service public leur attachement aux services publics. Ils garantissent l'égalité d'accès aux droits fondamentaux pour toutes et tous.

Souligner leur importance, c'est défendre un modèle de société solidaire où l'intérêt général prime sur les intérêts de profit. Pour la CFDT et le Sens du service public, rien ne justifie de saper un peu plus des services publics déjà mis à mal, et dont l’affaiblissement met en cause l’ensemble de notre modèle de société. Rien ne justifie de stigmatiser et de fragiliser les millions d'agents publics qui mettent en œuvre les politiques publiques.

La CFDT et le Sens du service public l’affirment avec force : la contrainte budgétaire ne peut être une occasion de réduire drastiquement les moyens de mettre en œuvre les politiques qui font la cohésion sociale de notre pays, qui font sa capacité stratégique et qui font ses capacités d’anticipation, notamment en matière de transformations écologiques et technologiques.

Bien au contraire, le contexte troublé appelle à renforcer les services publics.

Les attaques de plus en plus fréquentes contre la recherche, l’éducation, la justice, la santé publique, l’aide au développement ou la culture nous le montrent : c’est la démocratie qui est attaquée et en danger.

La CFDT et le Sens du service public ont toujours assumé leur sens des responsabilités. Pour cela, nous appelons à ouvrir un débat plus large sur la question des finances publiques. Car affaiblir les services publics, c’est bien opérer des transferts de coûts sur les ménages au lieu de les mutualiser sur des bases partagées et socialement justes.

Des menaces pèsent sur notre société. Le dérèglement climatique, qui frappait il y a quelques mois encore Mayotte, la Réunion ou le Pas-de-Calais après une année 2024 la plus chaude jamais enregistrée, ne s’est pas brutalement atténué. La canicule précoce en atteste encore.

La crise sociale, qui voit le mal-logement et la pauvreté exploser, n’a pas été résolue.

La dégradation de l’école publique ou de l’hôpital continuent d’accentuer le recul des liens sociaux et le sentiment d’abandon d’une partie croissante de la population.

Le “trop d’impôts tue l’impôt” est mortifère.

Les conséquences démocratiques ne peuvent être ignorées : la population a l’impression de payer plus d’impôts pour un service public qui pourtant se dégrade, et au final c’est une perte de confiance dans l’action publique et la démocratie.

La démocratie requiert des moyens pour des services publics efficaces et accessibles à toutes et à tous. La CFDT et le Sens du service public exigent aussi que cesse la stigmatisation des agents qui mettent en œuvre les politiques publiques. Ils ne sont pas une variable d’ajustement. Ils sont des femmes et des hommes qui travaillent et contribuent à la richesse du pays.