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03 / 04 / 2013 | 10 vues
Thierry Segard / Membre
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NAO chez Tioxide : le principe de négociation « de bonne foi » mis à mal

Les NAO chez Tioxide sont le théâtre de tractations les plus invraisemblables. Vendredi 29 mars, la direction a émis un communiqué faisant savoir qu'une ultime réunion se serait tenue le jour même avec la CGT et la CGC qui seraient prêtes à signer un accord.

Seul problème, l'Unsa n'a pas été conviée à cette « réunion », la direction aurait égaré le portable de notre délégué syndical...

Pire encore, on apprend qu'il n'y a pas eu de réunion, il s'agirait de « tractations téléphoniques ». La CGT, qui s'était rallié à notre cause et estimant que le remplacement de départs en retraite était une nécessité, nous a lachés. Heureusement que son audience est réduite à la portion congrue, l'Unsa Tioxide est largement majoritaire et a tout loisir de s'opposer à tout accord minoritaire.

Nous ne parlerons même pas de la CFE-CGC qui partage notre point de vue en coulisse et n'ose pas s'afficher pour défendre l'emploi. 

Suite à notre réaction ce jour par un communiqué qui clarifie la situation, la direction a convoqué tous les délégués pour un nouvelle réunion ce matin.

Les syndiqués et sympatisants Unsa se sont réunis le 26 mars dernier et ont voté à la majorité pour la défense de l'emploi avec le recours à la grève si nécessaire. Un préavis a été élaboré et sera remis dans les meilleurs délais à la direction si nos revendications ne sont pas entendues.

  • Après avoir appris que les salariés de notre usine sœur obtiendraient 2,7 % d'augmentation générale des salaires et avoir pris connaissance des dernières augmentations de salaires des dirigeants de la maison mère (voir fichier ci-joint), l'indignation est à son comble, alors que les salariés réclament en priorité le respect des engagements de la société pris avec les différentes administrations françaises : le maintien de 268 emplois en CDI en échange de subventions colossales pour le projet engrais.

Les exigences en matière d'augmentation salariale sont pour la première année très limitées, comparées à la nécessité d'améliorer les conditions de travail (qui sont de plus en plus déplorables). Les salariés avaient en effet accepté le principe de conduire la nouvelle usine d'engrais avec un seul maintien d'effectif, ce qui représentait déjà un effort très important.

Cet engagement est aujourd'hui remis en question alors que la société est en bonne santé, ce qui est un comble : au moins 10 départs en retraite n'ont pas été remplacés et les malades pas d'avantage. La société a mis en place une rélexion avec le cabinet « Work Structuring » pour baisser la masse salariale. Autant dire que la société ne compte plus remplacer les départs et même rationaliser encore plus. Le comité d'entreprise a d'ailleurs été informé d'une centralisation des achats indirects en Belgique, ce qui va nécessairement conduire à une réduction d'effectifs sur les sites, y compris à Calais.

Nous ressentons un vrai ras-le-bol au sein de la société qui veut gagner plus, même en période de crise alors que les salariés font chaque jour des efforts importants au risque de leur santé, il est important d'agir car la société va droit dans le mur...

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