Harmonie Mutuelles et Odissée ont présenté les résultats d’une étude : « la santé et le citoyen ». Objectifs de l’étude : approfondir les diagnostics sur la santé dans la sphère sociétale, professionnelle et personnelle, et organiser la réflexion des citoyens sur leur propre santé et les politiques publiques de santé.

Près de 60 % des DRH interrogés estiment que la promotion de la santé est principalement un enjeu social.

Une réflexion sur la santé dans la sphère sociétale, professionnelle et personnelle, pour favoriser l’enrichissement du dialogue social

Une démarche innovante avec le Q.I social santé…

Le « Q.I. social santé » (mesure de l'intelligence sociale qui permet de poser des diagnostics partagés autour d’enjeux tels que la santé) a été diffusé en janvier 2011 par les partenaires de la manifestation, auprès de leurs publics, soit plus de 1 000 personnes (dont 450 DRH en partenariat avec l’Association des directeurs de ressources humaines (ANDRH)). Ce Q.I. est élaboré sur la base d’un questionnaire.

Composé de 96 questions, ce questionnaire positionne les personnes interrogées en fonction de leur comportement par rapport à la santé, dans une échelle de la complexité (de la négligence, au préventif en passant par le curatif) et selon 8 thèmes : l’alimentation, l’activité physique, le rythme de vie, l’adaptation à l’environnement, l’activité intellectuelle, la gestion des émotions, les pratiques relationnelles, et le rapport aux soins.

Chaque thème est abordé sous différents angles pour favoriser la compréhension des attentes et des enjeux de chaque acteur :

• 3 sphères : professionnelle, personnelle, sociétale,
• 3 dimensions : aspirations, contexte, pratiques,
• 2 formes de responsabilité : individuelle et collective.

Il est suivi d’un forum-débat interactif : « la santé au travail ».

La présentation des premiers résultats de l’étude a été suivie d’un forum-débat interactif sur le thème : « la santé au travail : comment intégrer les enjeux de santé en milieu professionnel ? ». Ce débat était animé par Jean-François Chantaraud, directeur de l’Odissée, avec la participation de plusieurs experts référents sur les thèmes de la prévention, de la médecine du travail et des relations sociales.

Les principaux enseignements de l’étude « la santé au travail »

Si les Français aspirent majoritairement à une posture de prévention globale en matière de santé (61 % des répondants), ils ne sont plus que 45 % à le souhaiter dans leur sphère professionnelle et 51 % estiment même que la santé au travail devrait plutôt se placer sur un registre curatif que préventif.

De plus, 23 % estiment que leur cadre professionnel ne prend pas suffisamment en charge la question de la santé au travail. À l’inverse, 29 % des répondants estiment que leur contexte professionnel va au-delà de leurs attentes en matière de prévention et prise en charge de la santé au travail : ils perçoivent leur structure professionnelle comme étant en « sur-offre » par rapport à leurs besoins en matière de santé au travail.

Cette « sur-offre » de santé au travail est ressentie principalement en matière de rapport aux soins ou d’activité intellectuelle (contexte plus favorable à une bonne hygiène de santé que ce que souhaite la personne). Le contexte professionnel est, à l’inverse, perçu comme bridant en matière d’activité physique, de rythme de vie ou de pratiques relationnelles.

C’est en matière d’alimentation que les pratiques en milieu professionnel sont les moins favorables à la santé, quel que soit le contexte, facilitant ou pas, puisque seuls 16 % des répondants font, au quotidien, attention à leur hygiène alimentaire.

Extraits des résultats des répondants DRH

Ainsi, 57 % des répondants DRH estiment que la promotion de la santé est principalement un enjeu social pour la direction de leur entreprise, un enjeu économique pour 12 % voire juridique pour 6 %. Pour un quart des répondants, il s’agit d’un enjeu non stratégique pour leur direction.

Pour 82% des répondants DRH, la santé au travail est liée aux pratiques managériales.

Selon les répondants DRH, les indicateurs de santé au travail qu’il faudrait suivre en priorité sont l’absentéisme pour 81 %, le turn-over pour 45 %, le burn-out pour 35 %, les accidents au travail pour 34 %. Dans les faits, s’ils sont une majorité à suivre les indicateurs d’absentéisme (86 %), accidents du travail (71 %) et turn-over (56 %), ils ne sont que 7 % à suivre un indicateur lié au burn-out.

L’engagement d'Harmonie Mutuelles en termes de prévention

En tant qu’acteur global de santé, les mutuelles d’Harmonie Mutuelles accompagnent leurs adhérents et leurs salariés dans la préservation et l’amélioration de leur santé.

Cet engagement est repris en 2011, à travers des programmes qui touchent à la fois les seniors, avec l’opération « demain s’invente aujourd’hui » (venir en aide aux personnes âgées pour lutter contre les accidents de la vie courante) et les familles, avec le programme « la santé de votre enfant » (accompagner les parents dans les 6 premières années du développement de leur enfant : recevoir des repères de santé, participer à des rendez-vous santé et bénéficier de services dédiés de la part de la mutuelle).

En 2012, la prévention s’étend à l’univers de l’entreprise, avec le programme « la santé gagne l’entreprise ». Décliné en 3 niveaux de services, ce programme s’adapte aux besoins de chaque adhérent, au contexte de son entreprise, à son organisation etc.

Harmonie Mutuelles compte aller encore plus loin avec les DRH et les chefs d’entreprise en créant un groupe de réflexion sur les pratiques de prévention en milieu professionnel et aboutir ainsi à la création d’un catalogue des « bonnes pratiques ».

Les adhérents Harmonie Mutuelles peuvent ainsi être accompagnés tout au long de leur vie à travers des programmes complémentaires et évolutifs, avant, pendant et après leur vie professionnelle.