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Les préoccupations environnementales et budgétaires intégrées à la politique de déplacements des fonctionnaires
Une grande direction de Bercy vient de rappeler dans une note interne les consignes gouvernementales sur la politique à respecter en matière de déplacements professionnels au nom du Grenelle de l'Environnement... Sur fond de rigueur de crédits budgétaires.
Au bout du compte , un texte « savoureux » !
Il est ainsi dit :
« Conformément aux conclusions du Grenelle de l’Environnement, le Premier Ministre a demandé que les exigences du développement durable se traduisent de manière effective dans le fonctionnement quotidien des services. La baisse des dépenses de fonctionnement des ministères vient également renforcer la nécessité d’une telle prise en compte.
Ces préoccupations environnementales et budgétaires doivent par conséquent être intégrées dans la politique des déplacements professionnels des agents.
Ainsi, sans altérer l’exercice des missions, une politique raisonnée dans ce domaine a été définie par le secrétaire général des ministères économique et financier, favorisant l’émergence d’une nouvelle responsabilité pour améliorer le bilan carbone ministériel et permettre la réalisation d’économies sur ce poste important de dépenses. Les instructions sont les suivantes :
- limiter le nombre des déplacements par l’usage des technologies de l’information (internet, messagerie etc.) et le recours à l’audio et à la visio-conférence ;
- limiter le nombre d’agents opérant un même déplacement ;
- anticiper dans la mesure du possible, les voyages permettant l’obtention de tarifs plus intéressants ;
- effectuer désormais systématiquement par le train tous les déplacements professionnels dont la durée est inférieure ou égale à 3 heures, voire parfois légèrement supérieure à cette durée (notamment pour les destinations européennes : Londres, Bruxelles, Amsterdam, ou Genève, ou bien encore les déplacements à partir de Paris vers Marseille, Bordeaux, Montpellier, Grenoble et Clermont-Ferrand) ;
- effectuer obligatoirement en seconde classe les déplacements en train. Ce ne peut être que dans certains cas limités (celui, par exemple, d’un agent retenant la solution ferroviaire pour des trajets dont la durée justifierait l’utilisation de la voie aérienne) qu’il pourra être admis de voyager en première classe ;
- retenir les meilleures propositions tarifaires faites par le titulaire du marché de voyage dans le domaine du transport aérien. »
- Il sera intéressant de suivre la mise en oeuvre de ces « consignes » qui, sans nul doute, doivent s'appliquer dans tous les ministères et jusqu'au plus haut niveau de l'État... Puisque, comme chacun le sait, l'exemple ne peut venir que d'en haut !