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19 / 04 / 2010 | 11 vues
Rémi Aufrere-Privel / Membre
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L'Agence ferroviaire européenne face à ses responsabilités

Une délégation de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) composée des syndicats cheminots CFDT (Rémi Aufrère), CGT (Henri Wascin), FGAAC (Olivier Schlaflang, France), CGSP (Serge Piteljon), SLFP (Filotéo Africano), CSC Transcom (Belgique), RMT et ASLEF (Royaume-Uni), avec Sabine Trier (secrétaire ETF), a été reçue par deux responsables de l’Agence ferroviaire européenne (A.F.E.).

L’ETF s’est prononcée contre la libéralisation et la déstructuration des entreprises, pour le maintien d’entreprises ferroviaires publiques dans un système intégré, pour l’amélioration des garanties collectives et des conditions sociales des cheminots. Seule une réorientation importante des stratégies des opérateurs, et l’abandon par les instances européennes et nationales de solutions idéologiques qui ont démontré leur inefficacité. 

  • La délégation est intervenue pour souligner l’importance des études et préconisations de l’Agence ferroviaire européenne qui est en capacité de souligner l’importance de la sécurité dans le domaine ferroviaire. Les syndicalistes ont rappelé les détériorations importantes qui augmentent, tant au niveau des conditions de travail que dans l’entretien des installations ferroviaires.

La situation du secteur ferroviaire, notamment pour le transport de fret, est catastrophique. Si une part des raisons est imputable à la crise financière et économique actuelle, les diverses restructurations qu’ont connu les chemins de fer dans le cadre de la libéralisation sous la pression libérale des instances nationales et européennes en portent une large responsabilité.

Depuis près de 20 ans, les différentes initiatives législatives communautaires ont totalement déstructuré les grandes entreprises du secteur. Elles ont désorganisé la production ferroviaire, conduisant les chemins de fer à une impasse à coups de renoncements successifs des opérateurs, qu’ils soient publics ou privés. Comment prétendre réaliser des opérations de transports soutenables dans le cadre du report modal, si ses principales capacités de production lui sont retirées, et si les cheminots sont sacrifiés au nom d’une rentabilité que les directions d’entreprises s’acharnent à poursuivre à partir de mauvaise voies : celles du dumping social ?

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