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27 / 07 / 2009 | 1 vue
Thierry Segard / Membre
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Tioxide Calais en pole position avec un droit de regard

C’est en début de semaine qu’on doit « remettre la sauce », les sociétés sous-traitantes et les quelques responsables qui n'ont pas pu prendre de vacance sont sous pression maximum pour que le redémarrage de l’usine se fasse dans les temps.

L’opération sera délicate car les travaux de remise en état des installations ont été nombreux et variés, les co-activités n’ont pour l‘heure pas généré d’accident, croisons les doigts pour que cela continue ainsi jusqu’au bout du chantier.

On sent un réel besoin de fournir « l’or blanc » aux clients qui s’impatientent, il faut dire qu’après la fermeture définitive de l’unité anglaise de Grimsby et la fermeture temporaire prévue d’un an de l’unité Espagnole l’unité de Calais, qu’on voyait fermée en début d’année se retrouve désormais en pole position, après de nombreux mois d’agonie l’usine souffrait d’un manque d’entretien notoire, 3 millions d’euros environ ont été nécessaires à cette remise en état.

Concernant la procédure de dépôt de plainte pour délits d’entraves votée par le comité d’entreprise, beaucoup doivent se demander si les syndicats sont bien raisonnables, en effet, beaucoup de sociétés souffrent, déposent le bilan et des licenciements massifs son annoncés presque chaque semaine alors pourquoi, alors que les signes enrourageants  sur la poursuite de l’activité de Tioxide Calais se succèdent, le Comité d’Entreprise s’engage-t-il sur cette voie ?

Un devoir d'interrogation

Chaque Société est complexe et dispose d’une histoire bien à elle, les événements extérieurs doivent être bien évidemment pris en compte mais il ne faut pas occulter les problèmes internes surtout quand on veut se tourner vers l’avenir, rien n’est pire que de subir pour les salariés alors qu’ils sont acteurs, il ne s’agit pas de cogestion mais de droit de regard, de défense de l’intérêt des salariés et pourquoi pas de proposition.

C’est donc en amont qu’il faut tenter d’enrayer le cycle infernal car l’histoire se répète inlassablement, la législation du travail est suffisamment riche pour permettre aux élus de se faire entendre, le problème est que bien souvent les pressions ou la crainte d’une forme de répression en fait reculer plus d’un.

La gestion des entreprises par des groupes internationaux semble souvent se résumer à externaliser un maximum de ressources, afin de pouvoir, au cas ou, rayer de la carte une unité moins rentable le moment voulu.

Au passage, les tâches effectuées auparavant par des salariés qui dépendent d’une convention collective plutôt protectrice, sont toujours effectuées mais par des sous-traitants qui ne bénéficient pas des mêmes avantages, c’est donc indirectement une paupérisation des salariés.

  • Nous avons appris en 2006 que la fermeture avait été envisagée, en juin 2007, 5 millions d’euros de travaux nous redonnait espoir, début 2009, nouvelles menaces de fermeture, et grand merci nous sommes toujours là, alors oui on est en droit de s’interroger, je dirais même que c’est un devoir.

Depuis le début de l'année bien des choses ont évoluées, nous avons nettement moins de réfugiés sur le site, le financement d'une clôture rigide serait même accepté par le groupe.

Le projet "engrais" dont nous n'avons toujours pas les détails sera probablement plus clair d'ici la fin de l'année, cela promet une rentrée chargée côté syndical car une nouvelle restructration y sera sans aucun doute associée, la Société tentera  forcément de supprimer des postes en faisant peser une nouvelle fois la pérennité du site dans la balance.

 

 

 

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