C'est au cabinet Solic que le groupe AG2R La Mondiale s'est adressé pour mesurer le niveau de stress, comme cela était prévu dans l'accord sur l'identification et le suivi des risques psychosociaux. 

L'un des résultats de « Ma vie au travail », le nom du questionnaire, ressemble à ça :

• « Le questionnaire utilisé pour réaliser le sociostress a été élaboré et scientifiquement validé par les chercheurs de l'Université de Liège. Ce questionnaire est validé par les instances et en particulier les CHSCT », peut-on lire sur le site de ce cabinet qui conjugue conseil RH et recrutement.

Avec 4 553 réponses enregistrées, le taux de participation a été de 65 %. Une première restitution a été faite en comité d'entreprise le 22 février, tandis qu'une présentation plus détaillée des résultats sera faite lors du CHSCT du 25 mars.

« Les travaux des experts conduisent à considérer comme inévitable (disent les experts) la présence de 16 à 18 % de personnes stressées dans une entreprise. Au sein d'AG2R La Mondiale, la population sensible au stress est de 20 %. Si ces chiffres ne sont que légèrement supérieurs à ce que les experts peuvent apprécier (à tort ou à raison) comme une norme, la réalité par entités constituant le groupe est différente. Ils sont un peu plus de 20 % à être dans cette zone chez AG2R, un peu de moins de 20 % chez La Mondiale et environ 15 % chez Premalliance (mutuelle) », note la CFDT du groupe AG2R.

À noter que le sociostress de Solic caractérise une zone d'alerte « où le stress ressenti est manifestement très important pour les personnes concernées », une zone de fragilité « où une dégradation des facteurs générateurs de stress peuvent entraîner un sentiment d'excès », une zone optimum « où la perception d'un stress est génératrice d'action » et enfin une zone de vigilance « pour laquelle il n'y a pas de pression manifeste ».

• Prés de 25 % des répondants de Premalliance sont classés en zone de vigilance... C'est du côté de La Mondiale que l'on trouve la part la plus importante de salariés en zone optimum.

Globalement, près de 60 % des salariés trouvent une vraie satisfaction dans leur travail mais « ils ne sont cependant que 40 % à avoir le sentiment de pouvoir s'y surpasser », rapporte la CFDT.