Organisations
Le Premier Ministre met la jeunesse à l’honneur mais en a-t-il les moyens ?
Un capital. C’est en prenant la parole de façon très convaincante et très appréciée du jeune public, à l’École Nationale des Arts et Métiers, que le Premier Ministre affirmait que le « budget de l’éducation deviendra en 2015, le premier budget de la nation ». Organisé par l’AJE (Association Jeunesse et Entreprise), le colloque annuel de l’« avenir des métiers, métiers d’avenir » a fait de l’effet à Manuel Valls. Ne mâchant pas ses mots, le Premier Ministre évoque un « problème de culture » en France, dans le rapport jeunesse-entreprise qui souligne le fait que les jeunes devraient mettre le pied plus tôt dans le monde de l’entreprise, comme le font les jeunes Allemands.
Lors de ce colloque, beaucoup de personnalités étaient présentes, comme Geneviève Fioraso, qui exprimait qu’il y avait une différence entre la réalité de l’entreprise et sa perception par les jeunes. Celle-ci a d’ailleurs rappelé que les « études sont encore ce qui mène à la réussite », tout en sachant qu’il y a en France quatre fois moins de titulaires de doctorats qu’en Allemagne. La secrétaire d’État de l’Enseignement supérieur et de la Recherche enchaîne en disant qu’« il n’y a pas assez de docteurs en France ».
Un encouragement aux filières professionnelles. Déjà en 2013, l’institut Romance Alant Consultant, montrait dans des sondages qu’ils étaient 85 % des jeunes à souhaiter que l’Éducation nationale joue un rôle plus important avec le monde du travail. Le même rapport montre que 83 % des enseignants pensent que les élèves du secondaire ne sont pas prêts à affronter leur entrée dans le monde du travail. Une autre enquête, réalisée cette fois-ci par l’AJE, montre le besoin des entreprises. Ils sont 90 % à affirmer leur besoin de s’accaparer de nouvelles compétences pour l’avenir, à cause de l’évolution constante des métiers d’aujourd’hui. Mais 79 % des entreprises interrogées affirment qu’elles ont des problèmes pour trouver des jeunes ayant les compétences qu’elles recherchent dans les domaines informatiques et numériques liés aux nouvelles technologies.
L’exemple du social. Dans le même temps, une manifestation se déroulait à Paris. Des jeunes étudiants, en formation pour devenir travailleurs sociaux (éducateurs sociaux, éducateurs de jeunes enfants, éducateurs spécialisés…). Ces étudiants manifestaient leur mécontentement de la loi votée au mois de juillet. Les stagiaires seront désormais gratifiés à partir de 2 mois, comme tous les autres étudiants. Seul problème : la gratification qui devait être effective à partir de septembre 2014 n’est pas une réalité dans le secteur. Beaucoup de structures ou municipalités privilégient des stages de moins de deux mois, en proposant par exemple deux contrats au lieu d’un ou un seul contrat mais de deux mois moins un jour. L’État ne laisserait pas assez de budget aux différentes structures, ce qui laisse certains stagiaires sans revenus… Parfois, les structures pensent avoir assez de budget à leur disposition ; elles embauchent pour ensuite se rendre compte que le budget ne convient pas et doivent donc rompre des contrats professionnels…
Certes, « le capital de la jeunesse » est bien à faire fructifier mais il serait important qu’il soit stabilisé et réalisable. Le gouvernement Valls a du mal mettre en place toutes les lois qu’il adopte alors comment fera-t-il fructifier ce principal capital dans un pays où la démographie est en constante augmentation ?
Lors de ce colloque, beaucoup de personnalités étaient présentes, comme Geneviève Fioraso, qui exprimait qu’il y avait une différence entre la réalité de l’entreprise et sa perception par les jeunes. Celle-ci a d’ailleurs rappelé que les « études sont encore ce qui mène à la réussite », tout en sachant qu’il y a en France quatre fois moins de titulaires de doctorats qu’en Allemagne. La secrétaire d’État de l’Enseignement supérieur et de la Recherche enchaîne en disant qu’« il n’y a pas assez de docteurs en France ».
Un encouragement aux filières professionnelles. Déjà en 2013, l’institut Romance Alant Consultant, montrait dans des sondages qu’ils étaient 85 % des jeunes à souhaiter que l’Éducation nationale joue un rôle plus important avec le monde du travail. Le même rapport montre que 83 % des enseignants pensent que les élèves du secondaire ne sont pas prêts à affronter leur entrée dans le monde du travail. Une autre enquête, réalisée cette fois-ci par l’AJE, montre le besoin des entreprises. Ils sont 90 % à affirmer leur besoin de s’accaparer de nouvelles compétences pour l’avenir, à cause de l’évolution constante des métiers d’aujourd’hui. Mais 79 % des entreprises interrogées affirment qu’elles ont des problèmes pour trouver des jeunes ayant les compétences qu’elles recherchent dans les domaines informatiques et numériques liés aux nouvelles technologies.
L’exemple du social. Dans le même temps, une manifestation se déroulait à Paris. Des jeunes étudiants, en formation pour devenir travailleurs sociaux (éducateurs sociaux, éducateurs de jeunes enfants, éducateurs spécialisés…). Ces étudiants manifestaient leur mécontentement de la loi votée au mois de juillet. Les stagiaires seront désormais gratifiés à partir de 2 mois, comme tous les autres étudiants. Seul problème : la gratification qui devait être effective à partir de septembre 2014 n’est pas une réalité dans le secteur. Beaucoup de structures ou municipalités privilégient des stages de moins de deux mois, en proposant par exemple deux contrats au lieu d’un ou un seul contrat mais de deux mois moins un jour. L’État ne laisserait pas assez de budget aux différentes structures, ce qui laisse certains stagiaires sans revenus… Parfois, les structures pensent avoir assez de budget à leur disposition ; elles embauchent pour ensuite se rendre compte que le budget ne convient pas et doivent donc rompre des contrats professionnels…
Certes, « le capital de la jeunesse » est bien à faire fructifier mais il serait important qu’il soit stabilisé et réalisable. Le gouvernement Valls a du mal mettre en place toutes les lois qu’il adopte alors comment fera-t-il fructifier ce principal capital dans un pays où la démographie est en constante augmentation ?
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