Pas d'annualisation chez Free à Marseille, sauf revirement de dernière minute
Le mouvement de grève se poursuit chez Free (groupe Iliad) depuis plus d'une semaine, dans le centre d'appel de Marseille (Certicall), ainsi qu'à Bordeaux (Equaline). La mobilisation ne faiblit pas selon la FAPT CGT, qui souligne que les contreparties proposées dans le projet d'annualisation restent insuffisantes, en termes de jours de repos supplémentaires notamment.
L'accord sur le temps de travail étant caduc depuis le 31 mars, la convention collective des Telecoms (CCNT) s'applique depuis à tous les salariés du site phocéen. Selon la CFDT, les télé-opérateurs déchantent les uns après les autres au fur et à mesure qu'ils prennent connaissance des nouveaux plannings, conçus d'après les dispositions de la CCNT. Celle-ci prévoit par exemple que le temps de repas peut aller jusqu'à trois heures, ce qui rallonge fortement l'amplitude journalière. Les temps de pause, eux, sont plus courts : deux fois dix minutes pour une vacation de sept heures.
Enjeu des sondages internes
La CFDT, majoritaire chez Certicall, avait accepté de signer l'accord d'annualisation du temps de travail, sur la base de neuf semaines hautes (et non plus douze comme proposé initialement par la direction). Elle avait ensuite suspendu sa décision, sur foi d'un sondage interne mené auprès des salariés, en faveur du non à 86 % (puis à 61 %). Les trois autres syndicats (FO, CGT et SUD) ont estimé l'intersyndicale brisée depuis cette sollicitation d'un avis collectif. La CFDT a fait marche arrière, ne souhaitant pas aller contre la volonté des salariés. Une fenêtre de signature reste ouverte jusqu'au vendredi 4 avril, mais aux dernières conditions discutées. Il faudrait toutefois beaucoup de grabuge (par exemple une grève anti-grève !) pour repartir vers l'annualisation.
[Mis à jour à 11h30]
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Trouble négociation sur l'annualisation dans les centres d'appel de Free.
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