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28 / 05 / 2024 | 54 vues
Olivier Lefebvre / Membre
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Un contrat de filière c’est bien, mais il ne servira à rien si notre industrie automobile disparaît !

Le contrat stratégique de filière quinquennal entre le secteur automobile français et l'Etat a été signé, lundi 6 mai, au ministère de l’Economie. La fédération FO de la métallurgie est signataire de ce document de 43 pages car il contient des mesures nécessaires à la préservation de la filière et utiles face à l'électrification mais nous regrettons le manque d’ambition affichée par le projet. Les aides publiques doivent être conditionnées à des objectifs d’industrialisation et d’emploi.

 

Les représentants des salariés n’ont pas été assez écoutés

 

Notre signature démontre notre volonté et notre engagement pour la défense des emplois de l’industrie automobile. Toutefois, alors que la transition électrique représente une révolution industrielle d’une ampleur inédite pour l‘ensemble de la filière automobile, seule la voix des chefs d’entreprise semble prise en compte. A l’avenir, nous exigeons plus de paritarisme, tant dans l’élaboration des futurs contrats que dans le fonctionnement du CSF et de la PFA.

 

Nous refusons de laisser mourir notre industrie automobile

 

Les organisations qui représentent les salariés n’ont pas vocation à jouer les figurants qui sourient sur la photo. Notre raison d’être est de défendre l’intérêt de ceux qui font vivre l’industrie, leurs emplois et le maintien des usines sur notre sol. C’est pour cette raison que nous refusons de voir notre industrie automobile mourir à petit feu. Les pouvoirs publics ont le même intérêt que nous : maintenir l’emploi en France. Les entreprises automobiles françaises ont aussi un objectif commun avec nous : ne pas céder la place à une concurrence étrangère qui produit des véhicules à l’autre bout de la planète. Cela tombe bien : nous avons des propositions qui vont dans ce sens.

 

14 propositions à mettre en œuvre pour sauver le secteur

 

Depuis le début des années 2000, le nombre de véhicules fabriqués en France a été divisé par plus de deux. Si le déclin se poursuit à ce rythme, la production automobile disparaîtra de notre pays dans quelques années. Tous les acteurs du secteur savent qu’un tel scénario se révèle de plus en plus probable si rien n’est fait. Pour autant, ce n’est pas une fatalité. La fin programmée de l’immatriculation des véhicules thermiques en 2035 pourrait représenter une véritable opportunité si nous mettons en œuvre des réformes de grande envergure. C’est pourquoi nous rendons publiques 14 propositions pour sauver notre secteur automobile.

 

Il est minuit moins cinq

 

Notre fédération  espère que les médias qui couvriront la signature du contrat de filière le 6 mai n’oublieront pas de donner aussi la parole aux représentants des salariés. Nos propositions pour l’industrie automobile ne sont ni démagogiques ni manichéennes. Elles ont été élaborées avec des spécialistes du secteur. Leur unique vocation est de préserver les usines en France, de développer l’emploi sur notre sol et de permettre aux consommateurs d’acheter des véhicules « made in France » à des prix raisonnables. Nous avons tous à y gagner mais le temps nous est compté.

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