Organisations
La chasse aux malades pour maquiller l’abstentionnisme à la RATP
Force ouvrière groupe RATP dénonce avec la plus grande fermeté la collusion scandaleuse entre la Caisse de Coordination des Assurances Sociales (CCAS) et la direction de la RATP qui met définitivement en lumière des pratiques et un système organisé que l’on peut aisément qualifier de « mafieux ».
Plutôt que de s’attaquer aux véritables causes de l’absentéisme, ces entités orchestrent des pratiques brutales et indignes qui pénalisent les agents les plus fragiles, au mépris de leur santé et des règles fondamentales de séparation des pouvoirs. Des méthodes de gros-bras, parfaitement illégales, parfois à la limite d’un brigandage qui ne veut pas dire son nom.
N’y a-il-pas une stratégie derrière ce radicalisme ?
Depuis son arrivée, le PDG Jean Castex a fait de la réduction de l’absentéisme une priorité, voire un argument de sa prise de poste.
Mais au lieu d’en analyser les causes réelles -les conditions de travail dégradées, les agressions en hausse, le manque de prévention-, la CCAS a choisi de maquiller les chiffres en s’en prenant aux salariés malades ou accidentés.
Ce système, digne d’une organisation de malfaiteurs, s’appuie sur des méthodes révoltantes :
- Contrôle d’agents atteints de cancer
- Refus de reconnaitre des accidents de travail avec des réserves employeurs infondées
- Décisions médicales prises sans concertation des salariés concernés
- Suppression illégale de rémunération sous prétexte de volets d’arrêt maladie « non reçus »
- Refus de valider des arrêts post-opératoires
- « guérisons » d’accidents du travail imposées sans expertise médicale (miraculeux !)
- Déni des arrêts de travail sous prétexte de dysfonctionnement de télétransmission.
Ces pratiques ne visent pas à sanctionner d’éventuels fraudeurs mais à s’en prendre aux agents les plus en souffrance pour masquer artificiellement les chiffres de l’absentéisme.
Notre organisation syndicale exige :
- Une véritable politique de prévention des arrêts de travail, basée sur l’amélioration des conditions de travail, la sécurisation des poste et un dialogue social honnête.
- Une fin immédiate de cette entente tacite et perverse entre l’employeur et la CCAS.
Nous appelons les responsables politiques à se saisir de cette situation intolérable et scandaleuse.
Agresser et harceler les salariés malades plutôt que les protéger : ça suffit !!!
Sans réponse concrète, nous mènerons ce combat sur tous les fronts, devant les tribunaux comme par la grève !!!
NDLR: selon certaines informations, près de 1.500 agressions visant des chauffeurs de bus RATP ont été recensées en 2024. !!