Organisations
Entretien vidéo - Les conditions de la reprise dans l'industrie
Echange avec Gabriel Artero, président de la CFE-CGC Métallurgie sur les mesures à court terme, le manque de perspectives, la prévention des risques et l'importance de la négociation sociale.
Le menu détaillé et séquencé
1 - L'accord de branche sur les congés payés était nécessaire et laisse toute sa place aux négociations dans les entreprises de la métallurgie mais la réticence des équipes syndicales à s’engager se comprend car c’est une concession à court terme qui ne donne aucune perspective. A long terme, c’est une crise sociale dont « on ne mesure pas la profondeur » qui s’annonce comme une « deuxième lame » après la crise sanitaire.
2 - La reprise va être très progressive et problématique. On nous parle de « rattraper le retard » mais il va falloir redimensionner les organisations par rapport à une demande en baisse, dans l’aéronautique et l’automobile notamment, tout en intégrant le fait que les organisations du travail mises en place pour garantir la santé des salariés vont perdurer pendant longtemps.
3 - Par son ampleur, cette crise est certainement l’occasion d’engager des négociations sociales au niveau des filières de l’industrie. Cela ne s’est jamais fait. On en reste à partager des constats. Les syndicats ont fait remonter ce besoin au conseil national de l’industrie. En Allemagne, il ne fait pas de doute qu’un accord global va être trouvé dans l'industrie pour limiter les conséquences sur les emplois. Quoi qu’il en soit, on va voir se développer des accords de performance collective dans les entreprises, quand le PSE ne s’imposera pas d’office.
4 - De l’importance de la qualité de la négociation, dans les entreprises et au niveau de la branche, au moment de la reprise pour éviter les « vibrillonnements ». Globalement, les employeurs se sont pour le moment montrés responsables.