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24 / 09 / 2009 | 13 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Le Crédit Impôt Recherche n’est pas l’arme absolue anti-délocalisation de la R&D française, l'exemple Newlogic

Pas de bouteille de gaz, ni de séquestration au programme à Sophia Antipolis pour les 61 salariés de Newlogic mais une ferme volonté de comprendre pourquoi la direction de Wipro, la SSII indienne qui a racheté la société il y a 3 ans, a décidé de fermer ce centre de R&D.

En trois ans, Newlogic Sophia Antipolis a perçu environ 5 millions d'euros au titre du Crédit d'Impôt Recherche (CIR). Des questions se posent sur la ventilation de ces 5 millions d'euros. « Les montants de cette subvention sont repartis sur l’ensemble de la division (France, Allemagne, Autriche, Inde). C’est une vue biaisée, car tous les autres coûts sont repartis site par site », lance Antoine Calando, un des représentants du personnel.

Convoqué lundi 21 septembre au Ministère de l'Industrie, le DG de Wipro France s'est engagé à financer le PSE à hauteur de 5 millions d'euros, alors que les négociations sur les mesures d'accompagnement piétinaient avec un coût qui ne dépassait pas le million d'euros. Une façon de rembourser le CIR ?

Rien n'interdit en tous les cas à une société mère de transférer des compétences et des technologie d'une filiale, bénéficiaire du CIR, pour finalement délocaliser l'expertise.

Le rachat de Newlogic intégrait bien un volet transfert des compétences et des technologies vers Wipro qui en a profité pour développer une division R&D en Inde. Reste à savoir si les transferts ont été valorisés à leur juste valeur, afin de ne pas exposer les dirigeants à un abus de bien social.

 

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