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15 / 12 / 2010
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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GPEC en sourdine

Les représentants des syndicats qui siégeront à « l'instance paritaire de dialogue sur la stratégie », que propose de mettre en place la direction de Renault dans le cadre de son accord GPEC, se seront préalablement engagés par écrit « à ne communiquer aucune information écrite ou orale donnée dans le cadre de cette instance ».

La CGT, qui assume avoir fait sortir en novembre dernier l’information sur le projet d’un plan de départs anticipés, estime que la confidentialité ne s'impose que sur les données économiques et les produits. Reste que la frontière est difficile à circonscrire entre le produit et les salariés qui le fabriquent... Retour sur cette négociation avec les positions de la CGT et de la CFDT.

La confidentialité s'impose dans quasiment tous les accords GPEC. Chez IBM, chaque représentant syndical de la commission paritaire spécialisée de l'accord GPEC travaille par exemple en binôme avec un représentant des ressources humaines. Un risque : verser dans la co-gestion. Le niveau des informations est jugé intéressant. Dans une entreprise de la grande distribution, les syndicats regrettent en revanche le manque d'informations stratégiques diffusées dans le cadre de la GPEC. Le signe d'un manque de confiance de la direction.

Reste que des fuites peuvent être orchestrées indirectement ou directement par certaines directions pour « accompagner le changement ». Cela peut en effet être un avantage que des informations sortent dans la presse pour mieux pouvoir y réagir, sans avoir pris la responsabilité de l’annonce.

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