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04 / 06 / 2008 | 8 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Bureau Veritas fait l’impasse sur 307 millions d’euros de capacité d’investissement

Le groupe Wendel a conservé ses 63% du capital de Bureau Veritas en choisissant de ne pas mettre sur le marché les 7% du capital que représentait les plus de 8 millions de bons de souscription exercés par une trentaine de cadres dirigeants.

Win Vest 7, c’est le nom de la filiale financière montée par le groupe Wendel au bénéfice d’une trentaine de ses dirigeants afin de consolider les bons de souscription d’action de Bureau Veritas qu’ils détenaient.

Le 24 octobre 2007, au moment de l’introduction en bourse de Bureau Veritas, ces dirigeants ont exercé plus de 8 millions de bons de souscription acheté au tarif unitaire de 16 € pour des actions Bureau Veritas à 37,75 €. Win Vest 7 a alors été absorbée par Bureau Veritas.

Auto destruction votée

Le 2 mai, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Bureau Veritas, une résolution soumise au vote proposait « d’auto détruire » ces 8 millions d’actions auto détenues par Bureau Veritas. Une résolution adoptée à 99%. « J’ai voté contre car cela limite les capacités de financement de Bureau Veritas », explique Christian Bertaux, le délégué syndical central CGT et représentant du fonds commun de placement des salariés.

Bureau Veritas aurait en effet pu tirer 307 millions d’euros en mettant sur le marché les 8 millions d’actions. Mais voilà, le poids de Wendel dans le capital aurait diminué. « C’était pourtant de l’argent frais qu’il n’aurait pas été nécessaire d’emprunter pour assurer la croissance », souligne la CGT alors que l’entreprise prévoit des acquisitions. Au final, ces 8 millions d’actions se retrouvent, en toute légalité, déduites des fonds propres de Bureau Veritas tout en restant à l’actif du bilan. Légal mais pas forcément éthique…

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