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18 / 07 / 2011 | 92 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Une « dépression nerveuse réactionnelle » reconnue comme accident du travail chez STmicroelectronics

Un salarié du site grenoblois de STmicroelectronics a plongé dans une « dépression nerveuse réactionnelle » suite à sa convocation à un entretien préalable à licenciement. Après enquête, la CPAM a considéré qu'il s'agissait d'un accident du travail.

De son côté, l'inspectrice du travail a estimé que la direction de STMicroelectronics devait urgemment « renouer le dialogue » avec ses instances représentatives du personnel.

En décembre 2010, le salarié licencié (57 collègues ont signé une lettre de soutien) avait interpelé un élu DP CGT pour porter à sa connaissance la souffrance au travail dont il s'estimait victime depuis mi-2009. « L’élu DP prend contact avec la DRH à 3 reprises pour essayer de trouver une solution à ce problème. La DRH ignorera ces demandes répétées bien qu’elle envoie à plusieurs reprises des lettres recommandées avec accusé de réception à notre collègue. La DRH n'acceptera un rendez-vous qu'une fois le salarié convoqué à un entretien préalable à son licenciement ».

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Malgré tous ces éléments (et bien d'autres) pointant du doigt les dérives managériales et RH, le salarié a été licencié !

Une plainte pour harcèlement et licenciement abusif a été déposée aux prud'hommes pour tenter de le rétablir dans son droit.

Comble de l'ironie, STmicroelectronics lance une campagne visant à dénoncer les cas de harcèlements et demande aux employés victimes de tels agissements de contacter le service des ressources humaines, ce même service pointé du doigt dans cette affaire.