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17 / 12 / 2009 | 2 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Un accord enfin trouvé dans l'hôtellerie et la restauration

Le 2 décembre dernier, et pour la deuxième fois en quatre mois, FO, la CGT et la CFTC de la branche des hôtels, cafés, restaurants avaient décidé de faire valoir leur droit d'opposition à l’accord salarial a minima prévu pour les 800.000 employés du secteur et que s’apprêtaient à une nouvelle fois à valider (sans rechigner) deux autres organisations de salariés (CFDT et la CGC).

La ténacité des trois syndicats a fini par payer

Ils viennent d’obtenir les améliorations qu’ils revendiquaient en contrepartie de la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5% effective depuis le 1er juillet 2009. Après de longues tractations bilatérales durant tout le week-end et d’âpres négociations, FO, la CGT et la CFTC ont réussi à faire céder le patronat sur l’une de leurs principales exigences, à savoir la pérennité de la prime liée à la réduction de la TVA devant représenter 2% du salaire brute pour tous, y compris les saisonniers et les temps partiels.

Le nouvel accord prévoit également une revalorisation moyenne de la grille des salaires de 6% (huit niveaux de qualification revalorisés) et que le premier niveau de cette grille sera toujours 1% au-dessus du SMIC. En outre, il permettra aux salariés de bénéficier de 10 jours fériés, dont 6 «sécurisés», soit l’équivalent d’une sixième semaine de congés payés, et de disposer d'une mutuelle de santé devant être mise en place au plus tard le 1er juillet 2010.

Par ailleurs, il acte un calendrier de négociations sociales en 2010 qui porteront notamment sur la refonte des classifications, l’Égalité professionnelle, l’emploi des seniors et la Santé au travail.

Le texte a ainsi pu être validé mardi soir à l’issue d’une commission mixte paritaire par toutes les organisations syndicales. Mercredi, FO, la CFTC et la CGT ont signé. Côté patronal, il a été approuvé par les organisations (SYNHORCAT, FAGIHT, CPIH) mais pas par l'UMIH, en proie à une guerre des chefs, ni par le GNC (chaînes hôtelières). Légalement, toutes les conditions sont néanmoins réunies pour que l'accord soit étendu à l'ensemble de la branche. Le gouvernement s’y est engagé.

«On voit enfin le bout du tunnel. C'est une vraie victoire syndicale acquise de haute lutte», s’est félicité Denis Raquet (FO). Néanmoins, ont rappelé les trois syndicats, la signature de cet accord ne doit pas masquer les autres problèmes soulevés par la réduction de la TVA, comme l’emploi et la baisse des prix des additions dont l’engagement na pas été tenu, malgré les tentatives de rappels à l'ordre du gouvernement.

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