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Tensions sociales sur l’individualisation des rémunérations chez Total
La grève qui touche depuis 6 jours trois raffineries de Total (La Mede, Gronfreville et Feyzin) se cristallise sur la question de l’individualisation des salaires. La CGT revendique une augmentation générale de 2,5 % tandis que la direction propose 2,7 % pour les ouvriers et les employés mais avec une part moyenne de 1,2 % en augmentation individuelle.
Pour les cadres « non individualisés », l’augmentation générale est de 1,2 % et l’augmentation individuelle moyenne de 1,5 %. De plus, 65 % de ces cadres percevraient cette part individuelle.
La tension sur l’individualisation concerne désormais ces 1 500 cadres « non individualisés » auxquels la direction laisse jusqu’au 19 décembre pour passer sur une évolution salariale 100 % individualisée (enveloppe de 1,2 % de la masse salariale) avec une prime variable (environ un mois de salaire).
La CGT et le SICTAME-UNSA, les deux syndicats qui s’opposent à cette généralisation de l’individualisation de la rémunération des cadres ont demandé, sans succès, une « expertise concernant les risques psychosociaux induits » tout en posant la question du risque potentiel de sous-déclaration des incidents de sécurité du fait de l’inclusion du taux d’accidents du travail dans le calcul de la part variable.
- Les cadres recrutés sur les coefficients 460 à 560 de la convention collective nationale de l'industrie du pétrole (CCNIP) n'auront en revanche pas le choix. Ils seront automatiquement 100 % individualisés.