L’INSEE estime à 73 000 le nombre de postes intérimaires supprimés en 2012. Cette baisse d’activité affecte les demandeurs d’emploi, mais touche aussi les permanents des agences.
Le 1er mars, la direction générale du groupe Adecco annonçait la fusion d'Adia et d'Adecco, assortie d'un plan de départs volontaires mentionnant 530 suppressions de postes.
Avec la moitié des niveaux de la grille sous le SMIC, les 14 000 salariés de l’édition étaient parmi les plus mal payés de France. Après un gel de quatre ans, les salaires minimaux garantis dans la branche ont enfin été revalorisés par un avenant à la convention collective signé fin juin.
La quasi absence d’harmonisation sociale depuis la fusion juridique entre Ecco et Adia en 1996 a créé les conditions favorables à une concurrence interne orchestrée entre Adecco et Adia, les deux marques phares du groupe Adeco sur le créneau de l’intérim. Au point que certains commerciaux d’Adecco préfèrent se faire prendre des marchés par Manpower plutôt que par Adia.
Quinze ans après la fusion juridique entre Ecco et Adia, le groupe Adecco entretient l’émulation entre ses deux marques phares de l’intérim. À l’exception de la protection sociale, l’harmonisation sociale n’a pas vraiment constitué une priorité avec, par exemple, 23 jours de RTT chez Adia contre 11 chez Adecco... Mais les choses pourraient changer dans un contexte de dégraissage et sous la pression des clients.
Il est un rapport dont les conclusions sont très attendues, c’est celui du Député Jean-Frédéric Poisson portant sur « le rôle des branches professionnelles dans le renouvellement du dialogue social ». Une étude commandée par le Premier Ministre, François Fillon, le 4 novembre dernier, qui doit être rendue publique fin mars 2009.
Le Conseil de la Concurrence a sanctionné Manpower, Adecco, VediorBis et Adia pour entente illicite. Ces acteurs qui représentent 90 % du marché de l'intérim au niveau des grands comptes sont accusés de concertation, entre mars 2004 et novembre 2004, pour garantir leur marge sur les clients les plus importants.
Sans nier la forte baisse du marché, ni la conjoncture globale, la section CFE CGC Adecco estime qu'il aurait été possible d'éviter ce plan ou, tout au moins, de le minimiser, en anticipant par une application volontariste de la GPEC la gestion des ressources humaines dans les entreprises du groupe.