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Pouvoir d'achat, évolution salariale, charges sociales : des arguments externes pour négocier les salaires
C’est la saison des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les négociations s’annoncent tendues. Alors voici quelques arguments externes à mettre en avant et à ajouter aux vôtres.
L'argument du pouvoir d'achat
L’argument de l’inflation ou de la hausse des prix à la consommation est souvent mis en avant par les négociateurs pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés.
Cela va être difficile cette année puisque, pour la première fois depuis octobre 2009, les prix à la consommation baissent sur un an, -0,4 % fin janvier 2015. Il faut aussi savoir que l’inflation est quasi-stable à +0,2 % sur les 12 derniers mois.
Signalons quand même que les produits frais, garant de notre bonne santé, à en croire les nutritionnistes, augmentent de 1,6 % et les loyers de 1,2 %.
N’Hhsitez pas à réactualiser ces chiffres sur le site de l’INSEE si vous négociez dans plusieurs semaines ou mois.
L'argument de l'évolution salariale globale
Il faut noter que sur le premier semestre 2014, en France, le salaire mensuel brut s’inscrit en progression de 1,4 %.
L’augmentation des minima de la convention collective dont vous relevez est aussi un bon référentiel. Même si vous êtes rémunérés au-dessus de ces minima et qu’il n’y a donc aucune obligation à indexer l’augmentation de vos rémunérations réelles sur celles des minima, il est intéressant de connaître le résultat des négociations de branche et, au-delà du montant de réévaluation, de savoir si un accord a été signé ou si il s’agit d’une décision patronale unilatérale ou si il n’y a aucune actualité conventionnelle.
Les leviers économiques et financiers
Si votre entreprise bénéficie du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), sachez qu’il est passé en 2014 de 4 à 6 %, ce jusqu’en 2020.
Sachez aussi que votre entreprise bénéficie également de baisse de charges sociales :
- baisse des cotisations patronales familiales de 5,25 % à 3,45 % entre 1 et 1,6 SMIC,
- réduction dès 2015 de la cotisation sociale de solidarité des sociétés (C3S),
- et de réduction d’impôt sur les sociétés : suppression de la surtaxe de l'impôt sur les sociétés, baisse à partir de 2017 de l'impôt sur les sociétés de 33 % à 28 %.
Votre expert-comptable peut vous aider à chiffrer ces économies.