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CGT : Sophie Binet, élue par surprise à la tête du syndicat va avoir la tâche très dificille
Candidate « par défaut » selon certains, elle aura la lourde tâche de recoller les morceaux d'une CGT profondément divisée. Une mission qui risque d’être compliquée
C'est un coup de théâtre inattendu dans le monde syndical: Sophie Binet est désormais à la tête de la CGT, prenant la suite de Philippe Martinez. La quadragénaire, jusqu'alors responsable de la Fédération des cadres (Ugict), a été élue vendredi secrétaire générale contre toute attente. Son nom a émergé à l'issue de tractations houleuses lors du 53ème congrès de la CGT, émergeant comme une solution de compromis au milieu du duo des favorites – Marie Buisson, dauphine du sortant Philippe Martinez, et sa chalengeuse Céline Verzeletti.
Candidate « par défaut » selon certains, elle aura par conséquent la lourde tâche de recoller les morceaux d'une CGT profondément divisée. Une mission qui risque d’être très compliquée. D’autant qu’elle représente l’aile « réformatrice » du syndicat et dont certains thèmes comme le rapprochement avec la FSU et Solidaire ou encore la participation au collectif écolo "Plus jamais ça" ont été balayé par le Congrès
Or le nouveau bureau confédéral qui fait un peu office de « gouvernement » ne va sûrement pas partager cette option "réformatrice" ou "sociétale" puisque composé de plusieurs membres dite de « l’aile dure » dont Laurent Brun, patron des cheminots, désigné comme le « numéro deux » de l’organisation, Céline Verzelletti ou encore Sébastien Menesplier, de la fédé de l’énergie, tous farouchement opposé lors du congrès à la « ligne Martinez ». Bref les réunions risquent d'êtres animées. En toute camaraderie bien sûr.