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27 / 11 / 2024 | 47 vues
Jacques Landriot / Membre
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Baromètre 2024 de l’entreprise de demain: Des résultats qui soulignent l’attractivité du modèle coopératif pour les salariés !

8 salariés sur 10 se disent intéressés à l’idée de travailler dans une Scop, et 1 salarié sur 2 envisage de créer une Scop.....Des résultats qui soulignent l’attractivité du modèle coopératif pour les salariés !

 


A l’occasion des 140 ans des sociétés coopératives, la Confédération générale des Scop et des Scic dévoile la 3ème édition du Baromètre de l'entreprise de demain réalisée par OpinionWay.



Des résultats qui mettent en lumière la pertinence du modèle Scop qui séduit par ses valeurs et son image positive, même s’il reste encore à faire en matière de notoriété.


Le Mouvement des Scop et des Scic est pleinement actif et déploie des formations, des campagnes de communication, accompagnement des salariés et solutions de financements grâce aux outils dont il s’est doté. Mais pour accomplir un changement d’échelle, il faut la volonté politique d’aller plus loin … et nous avons des propositions à partager ! 


Le modèle Scop : un idéal pour les salariés…


Les Sociétés coopératives et participatives (Scop) suscitent un réel engouement parmi les salariés : 79 % d’entre eux se disent intéressés à l’idée de travailler dans une Scop.


Plusieurs éléments expliquent cette attractivité :


● Le partage des bénéfices arrive en tête, cité par 51 % d’entre eux.
● Les valeurs humaines, perçues comme centrales dans la gouvernance des Scop, sont également un
facteur clef, attirant 39 % des salariés.
● La participation aux décisions de l’entreprise séduit 37 % des répondants, qui aspirent à jouer un rôle
actif dans la stratégie de leur entreprise.
● Enfin, 37 % des interviewés voient dans les Scop une opportunité de contribuer directement à la
réussite de leur organisation.


De même, 50 % des salariés envisagent de créer une Scop (+2 % vs 2022, +5 % vs 2020). …. et un tiers des dirigeants prêts à transformer leur entreprise en Scop


Les dirigeants sont 55 % à envisager de travailler un jour au sein d’une Scop, et surtout 36 % à envisager d’en créer une. Ils sont même 31 % à envisager de transformer leur entreprise actuelle en Scop (-2 % vs 2022).


Les défis à cette transition pour les dirigeants portent sur des sujets considérés comme complexes, à savoir l’évolution vers une gouvernance partagée et le partage des dividendes (67 %) ainsi que le changement de statut en Scop sur les plans administratif et juridique. Ce dernier est mentionné par 37 % des dirigeants, avec une hausse notable de 20 points par rapport à 2022.

 

Un modèle qui séduit par ses valeurs et son image positive


Les Scop sont largement associées à des valeurs positives, notamment sur le plan humain.


● Ainsi, 87 % des salariés et 81 % des dirigeants jugent que les Scop inspirent confiance.
● 76 % des salariés et 89 % des dirigeants les associent à la solidarité (30 % des salariés et 39 % des
dirigeants), l’équité (26 % et 35 %) ou l’engagement (24 % et 31 %).
● Les valeurs éthiques et sociales sont également mises en avant par 59 % des salariés et 64 % des
dirigeants. Des notions comme la transparence (25 % et 26 %) et le respect (18 % et 25 %) sont citées.
● Les valeurs stratégiques et de croissance sont un peu plus en retrait à 35 % et 37 % avec néanmoins la
valeur de confiance citée par plus d’un quart des deux groupes (26 % et 28 %).
Les Scop sont particulièrement bien perçues sur plusieurs aspects :
● La création d’emplois : 85 % des salariés (-4pts par rapport à 2022) et 80 % des dirigeants (-1pt)
estiment que les Scop peuvent contribuer à la création d’emplois en France.
● La rentabilité : 83 % des salariés (+3pts) et 75 % des dirigeants (-2pts) considèrent que les Scop sont
rentables.
● La compétitivité : 82 % des salariés (stable) et 79 % des dirigeants (stable) jugent que les Scop sont
compétitives
● La pérennité : 79 % des salariés (-1pt) et 80 % des dirigeants (+2pts) pensent que les Scop sont
pérennes.
…mais encore beaucoup à faire en termes de notoriété


Le Baromètre de l’entreprise de demain met en évidence un manque de connaissance des Scop chez les
dirigeants par rapport aux salariés.


Alors que 67 % des salariés sont familiers avec le concept des Scop, ce taux chute à 57 % chez les dirigeants, révélant une baisse de -6 % par rapport à 2022. Cette méconnaissance est plus marquée chez les dirigeantes (50 %) par rapport à leurs homologues masculins (66 %).

 


Pour mieux faire connaître ce modèle d’entreprise et ses nombreux avantages, il est essentiel de renforcer nos actions de communication et de sensibilisation, d’autant plus que 80 % des salariés qui ont déjà entendu parler des Scop ne se sentent pas suffisamment informés et les trois-quarts d’entre eux souhaiteraient en savoir plus (75 %).


Les Scop : le modèle de l’entreprise de demain ?


Les résultats du baromètre confirment le potentiel des Scop pour contribuer à une économie plus durable et inclusive. D’ailleurs, 88 % des répondants estiment que les Scop devraient être davantage prises en compte par le gouvernement.

En effet, une large majorité de salariés (86 %, -4pts) et de dirigeants (79 %, +5pts) seraient favorables à ce que le modèle Scop prenne de l'importance par rapport à l’économie classique.


Selon eux, certains atouts des Scop pourraient jouer un rôle clef dans la réindustrialisation de la France.
Parmi ceux-ci, on retrouve :


● La maîtrise des savoir-faire industriels par les salariés (citée par 46 % des salariés et 52 % des
dirigeants)
● La connaissance approfondie de l’environnement économique local (37 % et 38 %), renforcée par
l’ancrage territorial des Scop (36 % et 44 %)
● La capacité d’innovation (32 % et 40 %) ainsi que l’indépendance dans la prise de décision (29 % et
40 %) sont également considérées comme des atouts majeurs.

 

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A partir du 1er janvier 2025, la loi sur le partage de la valeur est applicable. Elle oblige les PME de 11 à 49 salariés, rentables sur trois ans, à mettre en place un mécanisme de redistribution des bénéfices. Plus de 1,5 million d’employés sont potentiellement concernés. Elles peuvent choisir entre la Prime de partage de la valeur (PPV), la participation, l’intéressement ou des dispositifs d’épargne salariale.

Cependant, le dispositif demeure complexe pour de nombreuses PME mal informées sur le dispositif, malgré un travail en cours. 

Si le partage de la valeur est un enjeu majeur pour une majorité de salariés (53%), la redistribution équitable des bénéfices est une source de divergence entre salariés et dirigeants. C’est ce que révèle la 3ème édition du Baromètre de l'entreprise de demain réalisée par OpinionWay. En effet, seulement 58% des salariés considèrent que les bénéfices de l'entreprise sont redistribués de manière équitable, contre 75% des dirigeants. Cet écart de 17 points suggère que les salariés sont de plus en plus sensibles aux questions de justice sociale et de partage de la valeur.

Au regard de cette actualité qui va encore faire couler beaucoup d'encre, je suis convaincu que Fatima Bellaredj, Déléguée générale de la Confédération Générale des Scop (CG Scop) serait ravie de vous apporter son analyse et ses éclairages en abordant des questions aussi diverses que : 

  • Complexité et durabilité : comment simplifier l’accompagnement des PME dans une politique de partage de la valeur durable ?
  • Engagement des salariés : comment faire du partage de la valeur un véritable levier de performance collective, au-delà du simple versement de primes ?

Fatima Bellaredj peut vous offrir un regard d’expert et son décryptage sur cette loi en prenant en compte les spécificités des PME au vu des retours d’expérience de milliers de Scop. Elle insisterait sur l’importance de la transparence, d’une meilleure information et de politiques adaptées pour permettre aux PME de transformer cette obligation en opportunité de motivation et fidélisation des salariés.

« Nous nous réjouissons de voir que l’idée du partage de la valeur progresse et s’étend au-delà du modèle des SCOP. C’est une avancée majeure pour renforcer l’engagement des salariés. Cependant, pour garantir la pérennité des entreprises, il faudra aller plus loin en promouvant une gouvernance plus démocratique, où les décisions stratégiques associent davantage les collaborateurs. » — Fatima Bellaredj, Déléguée générale de la CG Scop

Fatima Bellaredj connaît bien le sujet et pourra vous éclairer sur l’impact de cette nouvelle loi sur la politique RH des PME.