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17 / 12 / 2024 | 92 vues
géraldine Nivon / Membre
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Chez Essilor...la colère monte!

Pas question d’accepter une aumône en guise d’augmentation pour les fêtes de fin d’année chez Essilor. Les salariés ont entamé un mouvement de grève depuis le 5 décembre pour protester contre les propositions décevantes de la direction à l’occasion des NAO. 

 

Rude fin d’année pour les salariés du géant de l’optique. Malgré les bons résultats financiers d’Essilor (dont le chiffre d’affaires dépasse les 10 milliards d’euros !), la poursuite de sa politique d’acquisition et d’accroissement de sa surface médiatique via un partenariat avec la Ligue de Football Professionnel (LFP), les cordons de la bourse sont restés bien trop serrés lorsqu’est venu le moment de revaloriser les salaires.


La réaction des salariés ne s’est pas faite attendre lorsque les organisations syndicales ont appelé au débrayage, le 5 décembre, pour dénoncer les propositions insuffisantes de la direction. Celle-ci proposait des augmentations générales mensuelles allant de 55 euros à 65 euros pour les emplois les moins qualifiés, quand les cadres seraient, eux, obligés de passer par des négociations individuelles pour espérer une revalorisation.

 

Les sites de Wissous(Essonne), de Dijon (Côte-d’Or) et les deux usines de Ligny-en-Barrois (Meuse), qui emploient environ 740 personnes (sur les 3 200 employés français d’Essilor international), ont été parmi les plus mobilisés par ce mouvement très suivi, qui a entraîné un arrêt de la production dans au moins deux usines.

 

La direction a rapidement cédé et Essilor a crû le feu éteint.


Mais c’était oublier qu’il s’agissait d’un mouvement en deux. Après les sites de province et les agences le 6 décembre, ce sont les sites tertiaires qui ont pris le relais de la mobilisation à partir du 12 décembre, toujours sur les mêmes revendications. Le site de la Compasserie de Ligny-en-Barrois (Meuse) a été l’un de ceux où l’appel à la grève a été le plus suivi.


Derrière la question salariale, les métallos ont aussi voulu dénoncer une dégradation progressive des conditions de travail tout aussi inacceptable que la redistribution des bénéfices est jugée inéquitable par l’ensemble des salariés d’Essilor, un constat qui remontre, pour beaucoup, à la fusion d’Essilor avec l’italient Luxottica en 2018.

 

Depuis, les pratiques de la société familiale qui savait attirer les salariés et en prendre soin ont bien changé, pour être remplacées par celle d’une multinationale qui privilégie l’actionnaire. Un des motifs de la grève était d’ailleurs la division par deux du partage de la valeur, via le changement de modèle d’actionnariat salarial.


Reste maintenant à savoir, à quelques jours des congés de fin d’année, quel tour prendra le conflit…

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