Organisations
Pimkie annonce son troisième plan de licenciements
Deux plans de sauvegarde de l’emploi en 2010 et 2018 n’auront pas suffi pour faire remonter les résultats de Pimkie.
Le couperet est tombé, l’Association Familiale Mulliez (AFM) a cédé les sociétés qui constituent l’enseigne à PIMKINVEST, avec à la clé une première décision majeure que les salariés attendaient avec inquiétude, la fermeture de 64 magasins.
Ce seront 257 salariés, sans visage et sans voix pour la direction, qui partiront entre le 30 juin 2023 et le 18 mai 2027.
Durant ce laps de temps, les salariés attendront avec anxiété les résultats de la négociation du plan de sauvegarde de l’emploi.
Primes supra-légales, budgets formation, cabinet de reclassement, congé de reclassement seront autant de mesures pour lesquelles les délégués de notre syndicat se battront âprement.
Malgré un budget garanti au sein de la fiducie pour ce PSE, la direction annonce pourtant qu’elle n’a aucune obligation à le dépenser !
Notre Section syndicale Pimkie reste vigilante face à une direction qui se forme autour de l’ex Directrice Générale de Camaïeu qui coopte ses anciens collaborateurs...
Même si la procédure volontaire de conciliation via le tribunal de commerce incombe à l’AFM de solder ses dettes auprès des banques et fournisseurs, on voit une situation qui est comparable avec celle de Camaieu. Pimkie doit impérativement obtenir des résultats équilibrés rapidement.
Avec une situation financière à date saine, le chiffre d’affaires est en constante régression et les marges commerciales se dégradent vite. C’est déjà par millions que les pertes se comptent depuis le début d’année, avec un état des lieux aussi édifiant qu’inquiétant : magasins abandonnés, logistique sous traitée et contre-performance, obsolescence de l’outil informatique, retard considérable dans l’activité WEB et le digital... Le manque d’investissements coûte cher !
Les grandes théories propres à chacun des dirigeants qui se sont succédés n’auront eu aucun résultat et les salariés vont le payer de leurs emplois, eux qui se sont pourtant investis pour l’entreprise. Et ce n’est pas la masse salariale qui a couté cher vu les niveaux de salaires en magasins !