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03 / 10 / 2018 | 19 vues
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La féminisation des conseils d'administration ne s’est pas accompagnée d’une évolution significative au sein des comités de direction

En 2016, nous avions consacré une étude à la féminisation des conseils d'administration ou de surveillance des entreprises. Au cours des dernières années, l’élaboration de codes de place et de lois a profondément modifié le paysage des conseils en organisant la place des femmes au sein des organes de gouvernance.

Toutefois, au-delà des grands principes, nous avions fait le constat que le mouvement de féminisation des conseils était loin d’être mondial, avec un taux de féminisation de 15 % (source MSCI), soit une progression de 5,7 points depuis 2009. Le taux était de 18,1 % dans les pays développés et de 8,4 % dans les pays émergents. En 2018, celui-ci demeure en deçà des 20 %. Avec 25 % de femmes dans les conseils des plus grandes sociétés cotées dans l’Union européenne (source : Commission européenne, « Database on women and men in decisionmaking », octobre 2017), l’Europe reste en avance de l’Amérique du Nord avec un taux de féminisation de 19 % et de l’Asie avec un taux de 10 % (source : Vigeo).

La parité dans les entreprises : un enjeu de diversité > Cette nouvelle étude, menée par Bénédicte Bazi et Dorothée Lafitte (avec la collaboration de l’équipe d’analyse ISR) vous propose de partager plusieurs enseignements de ces constats :
  • l’objectif fixé par la Commission européenne d’atteindre 40 % de femmes d’ici 2020 dans les conseils des entreprises cotées européennes paraît particulièrement ambitieux à la lumière de l’évolution récente de la féminisation des conseils en Europe ;
  • le défi de la féminisation persiste au sein des dirigeants exécutifs. Force est de constater que ce mouvement de féminisation des conseils ne s’est pas accompagné d’une évolution significative au sein des comités de direction ou des directions opérationnelles. Les pays dans lesquels des quotas ont été instaurés connaissent ainsi un écart entre le niveau de représentation des femmes dans les conseils et leur présence au sein des instances dirigeantes des entreprises ;
  • la promotion de la parité implique la prévention des discriminations et des mesures actives de protection et de promotion des femmes à tous les échelons de la pyramide. Celles-ci relèvent de la bonne application des politiques mises en place dans les entreprises en termes de recrutement, de rémunération, d’employabilité, de conditions de travail, de formation, d’avantages sociaux etc. ;
  • la France est l’un des trois pays européens ayant atteint l’objectif fixé par la Commission européenne en termes de féminisation des conseils d’administration ou de surveillance.
Retrouvez l'étude.
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