Organisations
Êtes-vous trop stressé au travail ?
Au-delà des indicateurs-chocs que les média ont largement relayés, la publication de l'observatoire Stimulus de la santé psychologique au travail pose un vrai bilan de santé des entreprises françaises et questionne l’une des problématiques les plus importantes auxquelles le monde du travail est aujourd'hui confronté : le stress.
Bien sûr, les travailleurs sont indiscutablement en meilleure santé que les gens qui n'ont pas d'activité professionnelle. Certes, la moitié des salariés français (51 %) vit avec un niveau de stress faible ou modéré. Mais la situation de près d'un quart des salariés doit nous inviter à une grande vigilance : 24 % des salariés sont dans un état d’hyperstress, c’est-à-dire à un niveau de stress trop élevé, donc à risque pour leur santé.
L'enjeu est crucial pour la santé des salariés, pour l'efficacité de nos entreprises et pour la compétitivité de notre pays. Plutôt que de nier l'évidence scientifique, plutôt que de débattre vainement sur le stress positif ou la pression nécessaire aux performances, plutôt que de s'en remettre à des alibis sous forme de baby-foot, de classement flatteur ou de « happiness manager », nous pouvons faire réussir les entreprises en s'intéressant au sens et au contenu du travail, en étant responsables, en traitant les problèmes, et simplement en comprenant l'effet positif que de bonnes décisions de management ont sur le niveau de stress, les facteurs de motivation ou les facteurs de risque.
Or, dans leurs pratiques quotidiennes, les entreprises disposent de marges de manœuvre réelles et de leviers d'action peu coûteux pour améliorer cette situation et produire du bien-être et de l'efficacité au travail : la stratégie d'entreprise, l'exemplarité des dirigeants, l'organisation du travail, les pratiques managériales, la collaboration et les relations entre collègues, les compétences émotionnelles, l'attention et le soin portés aux salariés en difficulté.
Creusons un peu plus : 8 points séparent le taux d'hyperstress des femmes (28 %) de celui des hommes (20 %). Alors que les jeunes sont moins affectés et que les différences de statuts ont moins d'influence, la tranche des 40-50 ans est la plus touchée. C’est d’ailleurs chez elle que l’on retrouve les cas les plus fréquents d'épuisement professionnel ou de suicides au travail. Enfin, certains secteurs comme la santé ou les services financiers sont particulièrement concernés.
Cette étude nous invite à nous rappeler une conviction pour la conduite des affaires : la capacité à faire fructifier le capital humain est un facteur-clef de succès des entreprises, notamment dans les contextes de changement.
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