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36 % des DRH pensent qu’un salarié refuse une promotion par peur du changement
Lorsqu’une entreprise propose à un collaborateur une promotion (un meilleur poste, avec un salaire plus élevé et de plus grandes responsabilités), on pense généralement que cela ne se refuse pas. Pourtant, il peut arriver que des salariés déclinent une promotion. Comment ces refus sont-ils perçus par les DRH ? Robert Half, cabinet de recrutement international, dévoile en exclusivité les résultats d’une enquête menée auprès d’un panel de 200 DRH français.
Les raisons valables et recevables peuvent être :
« Rien n’interdit légalement de refuser une promotion, sauf si elle a été négociée et actée par écrit lors de l’embauche. Une promotion induit une modification du contrat de travail en termes de rémunération, de statuts, souvent d’horaires etc. Le salarié est libre de donner son accord ou non et n’a a priori pas l’obligation de donner la raison de son refus. Mais il est toutefois conseillé d’argumenter sa décision afin d’éviter de pénaliser sa vie au sein de l’entreprise et, à plus long terme, sa carrière », commente Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France.
Un choix qui peut être bien perçu s’il est justifié
Selon les DRH français interrogés, le refus d’une augmentation par un collaborateur signifie :- une peur du changement à 36 %,
- un refus d’investissement à 24 %,
- ou encore un manque d’ambition à 20 %.
Seuls 14 % d’entre eux perçoivent la décision de refus positivement lorsque que celle-ci est argumentée. Les collaborateurs refusant une offre de ce type ont donc tout intérêt à bien expliquer leur choix.
Les bonnes raisons de refuser une promotion selon Robert Half
Refuser une promotion n’est pas anodin. Si cette décision est prise, elle doit faire l’objet d’une réflexion et d’une préparation solide de la part du salarié. L’objectif est de faire comprendre et accepter ce choix par sa hiérarchie, sans pour autant fermer les portes.Les raisons valables et recevables peuvent être :
- des compétences encore trop peu développées : il est important de s’interroger sur ce que sera le nouveau périmètre de responsabilité associé au poste et d’évaluer ses compétences par rapport à celui-ci. Ne pas se sentir prêt peut être une raison légitime de refus d’une promotion ;
- une incompatibilité avec la vie privée : l’arrivée d’un enfant, un problème familial ou un déménagement peuvent vous obliger à revoir vos priorités et refuser une offre de promotion ;
- une incohérence avec son plan de carrière : le rôle des ressources humaines est de s’assurer que les salariés peuvent donner à leur carrière l’impulsion qui leur convient. Parfois, il y a erreur et il est important de le signaler par un refus.
« Rien n’interdit légalement de refuser une promotion, sauf si elle a été négociée et actée par écrit lors de l’embauche. Une promotion induit une modification du contrat de travail en termes de rémunération, de statuts, souvent d’horaires etc. Le salarié est libre de donner son accord ou non et n’a a priori pas l’obligation de donner la raison de son refus. Mais il est toutefois conseillé d’argumenter sa décision afin d’éviter de pénaliser sa vie au sein de l’entreprise et, à plus long terme, sa carrière », commente Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France.
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