La nouvelle usine de production d'engrais, dont l'investissement avait été annoncé en grande pompe début 2011, vient d'être mise en service.

La direction a convoqué la presse pour mettre en avant l'événement.

C'est en effet une belle réalisation. Pourtant, les salariés sont inquiets sur l'avenir de leur outil de travail car ce qui devait être un passeport pour l'avenir s'est transformé en chèque en bois...

Après avoir convaincu les différents acteurs calaisiens et même régionaux de la nécessité de soutenir financièrement le projet par des subventions substancielles (ayant effectivement été obtenues), la direction revient sur ses engagements en termes de maintien de l'emploi, non parce que les chiffres seraient dans le rouge mais parce que les bénéfices sont en diminution sur le dernier trimestre 2012.

À noter que la nouvelle usine devait fonctionner à effectif constant, une autre unité devait fermer ; aujourd'hui la direction dit devoir la garder en fonctionnement.

Depuis le début de l'année, de nombreux départs en retraite n'ont pas été remplacés et la direction annonce clairement que la société mère ne compte pas débloquer les embauches, étant donné la conjoncture. Sauf que l'usine est repartie à plein régime et que le travail est quand même à assurer avec moins de bras.

• Plus inquiétant, un cabinet a été mandaté par celle-ci pour diminuer la masse salariale, tout ceci sent le plan social déguisé !

Le climat est malsain car on note que plusieurs salariés sont malades pour dépression et ne sont pas non plus remplacés.

Chacun se dit qu'on va dans le mur si nous n'avons pas les ressources suffisantes pour mener à bien les différents projets qui sont en cours...

Moins d'effectifs pour plus de travail avec en prime un gel des salaires que la direction demande pour 2013 et 2014 !

C'est travailler plus pour gagner moins.