Organisations
Salaires 2010 : la GMF se moque des salariés
Dans sa lettre ouverte du 18 février 2010 qu'elle adressait au directeur des ressources humaines de GMF Assurances, l’union syndicale Solidaires faisait part de ses revendications salariales, bien qu’elle ne puisse pas participer aux négociations
Les brillants résultats commerciaux enregistrés, fruit du travail de l’ensemble des salariés, pouvaient laisser penser que les propositions de la direction soient d’un bon niveau. Si les salariés s'en remettaient à la lettre de M. Forget, directeur délégué du groupe GMF, ils auraient pu le croire. Il n’en est rien. Bien au contraire, puisque lors de la première réunion, la direction a osé faire des propositions au « ras des pâquerettes » : 1 % d’augmentation à effet du 1er juillet avec un minimum de 300 €. Pas très novateur non plus, puisque l’an passé, elle faisait déjà les mêmes propositions à la première réunion et entérinait à la deuxième, une augmentation de 1,5 % au 1 mars, avec un minimum de 550 €. Les dernières propositions faites le 5 mars 2010 se soldent aussi par le même résultat. Autant dire que la direction se moque des salariés et n’a que faire de leurs revendications légitimes.
Il faut dire que les modestes demandes de certaines organisations syndicales ne motivaient pas la direction à faire beaucoup plus. Ce qui laisse d’ailleurs à penser, que des tractations ont eu lieu avant les négociations avec ces organisations qui font pourtant croire dans leurs tracts, qu’elles défendent bec et ongles les intérêts des salariés, période électorale oblige. Il n’y a pas de raison non plus pour que celles qui ont signé l’accord en 2009 sur les mêmes bases, ne l’entérinent pas en 2010.
Ces mêmes organisations n’hésiteront pas non plus, à écrire qu’elles ont signé un très bon accord, et qu’elles n’ont fait que préserver les intérêts des salariés dans un contexte économique peu favorable.
L’union syndicale Solidaires ne veut en aucun cas cautionner une telle politique salariale qui va à l’encontre de ce que les salariés étaient en droit d’attendre.
L’union syndicale Solidaires dénonce aussi l’hypocrisie de certaines organisations qui font semblant de critiquer les propositions de la direction et qui sont pourtant les premières à cautionner sa politique en signant des accords au rabais.