Les comités d'entreprise de l'automobile sont eux aussi frappés par la crise. Dans la mesure où leur dotation budgétaire est indexée sur la masse salariale des entreprises, les plans de départs volontaires, comme les mesures de chômage technique ou la non-reconduction de CDD qui se multiplient dans le secteur, ne manquent pas de mettre à mal ces structures.

Budget en baisse de 30 % à Renault Sandouville

Guy Vallot, secrétaire FO du comité d’entreprise du site Renault de Sandouville, 3 500 salariés, estime à 30 % la baisse de son budget en 2009. « Ce sera peut être plus en fonction de la conjoncture. C’est très difficile de gérer une baisse aussi importante, violente et inattendue ». Le CE de Renault Sandouville qui emploie 16 salariés va devoir baisser sa propre charge salariale. Cette baisse des budget conduit à des arbitrages comme par exemple la suppression des chèques vacances, pour pouvoir maintenir l’allocation vacance de 50 euros pour chaque famille.

Baisse du pouvoir d’achat oblige, depuis décembre dernier le CE du site de Mulhouse de Peugeot-Citroën organise des ventes directes de légumes de saison, pour un prix inférieur de 40 % à ceux de la grande distribution. « Nous prêtons un local aux producteurs et nous avons négocié un prix de gros », explique Jean-Claude Durupt, secrétaire FO du CE du site. Chez l'équipementier EAK, le CE étudie la possibilité de distribuer des bons alimentaires.

• Retrouvez le développement de cet article dans le décryptage titré " Les CE de l’automobile eux aussi frappés par la crise " (Sur abonnement ou achat à l'unité)