Organisations
Mutation organisationnelle permanente ou dogme de la mobilité ?
Depuis le milieu des années 1990, c’est à marche forcée que le dogme de la mobilité a imposé aux salariés de fréquents changements de poste et/ou géographiques, surtout dans les grandes entreprises. Le leitmotiv étant devenu, dans les secteurs public comme privé : « il faut changer ! ».
Des changements souvent imposés aux prétextes de devoir, par exemple, prendre un nouveau départ, relancer sa motivation, briser la routine ou encore mieux s’armer face à la concurrence. L’air du temps étant en quelque sorte devenu « changer pour changer ».
Un peu comme si un nouvel adage était né, nous disant : « Ce qui est sain, c’est de changer ».
Dans les faits, la bougeotte n’a le plus souvent satisfait que les entreprises elles-mêmes, et encore pas toujours entièrement. En revanche, elle a très efficacement participé à la casse des collectifs de travail, avec toutes les conséquences, parfois dramatiques, que l’on sait.
Pudiquement rebaptisée « mutation organisationnelle permanente » par quelques théoriciens la présentant comme vecteur de dynamisme et de modernité, cette nouvelle religion de la mobilité a longtemps fait l’objet de formations et de programmes de coaching. Pendant longtemps donc, un dirigeant digne de ce nom se devait, à peine arrivé, d'imposer des changements de fonctions et/ou de services aux salariés auxquels il expliquait longuement qu’ils auraient à changer de métier de nombreuses fois dans leur carrière.
Avec un peu de recul désormais, nombreux sont ceux qui pensent que ces changements, souvent intempestifs, nous ont été imposés (et le sont encore, malgré le nouveau discours ambiant regrettant leurs conséquences négatives) surtout dans l’optique d’obtenir la désocialisation des équipes et par voie de conséquence, d'obtenir des salariés dociles et même (artificiellement) zélés parce que fragilisés.
Quel gâchis !
Des changements souvent imposés aux prétextes de devoir, par exemple, prendre un nouveau départ, relancer sa motivation, briser la routine ou encore mieux s’armer face à la concurrence. L’air du temps étant en quelque sorte devenu « changer pour changer ».
Un peu comme si un nouvel adage était né, nous disant : « Ce qui est sain, c’est de changer ».
Dans les faits, la bougeotte n’a le plus souvent satisfait que les entreprises elles-mêmes, et encore pas toujours entièrement. En revanche, elle a très efficacement participé à la casse des collectifs de travail, avec toutes les conséquences, parfois dramatiques, que l’on sait.
Pudiquement rebaptisée « mutation organisationnelle permanente » par quelques théoriciens la présentant comme vecteur de dynamisme et de modernité, cette nouvelle religion de la mobilité a longtemps fait l’objet de formations et de programmes de coaching. Pendant longtemps donc, un dirigeant digne de ce nom se devait, à peine arrivé, d'imposer des changements de fonctions et/ou de services aux salariés auxquels il expliquait longuement qu’ils auraient à changer de métier de nombreuses fois dans leur carrière.
Avec un peu de recul désormais, nombreux sont ceux qui pensent que ces changements, souvent intempestifs, nous ont été imposés (et le sont encore, malgré le nouveau discours ambiant regrettant leurs conséquences négatives) surtout dans l’optique d’obtenir la désocialisation des équipes et par voie de conséquence, d'obtenir des salariés dociles et même (artificiellement) zélés parce que fragilisés.
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