Organisations
Les organismes de formation conditionnent l'augmentation des salaires à une réduction du temps de « préparation/recherche »
Les employeurs de la FFP (Fédération de Formation Professionnelle), qui regroupe les organismes privés de formation, ont engagé des négociations avec les syndicats pour revaloriser la grille des salaires des formateurs, en contrepartie d'une augmentation du temps de face-à-face pédagogique et donc d'une réduction du temps de préparation des cours en faisant disparaître le ratio 72/28 acté par la CCNOF (convention collective des organismes de formation). La CCNOF répartit le temps de travail des formateurs non-cadres comme suit : 72 % consacrés à « l'acte de formation » et 28 % à la « préparation/recherche ».
La CGT s'oppose à cette remise en cause du 72/28 alors que « la majorité des formateurs confirment qu’ils préparent leurs cours hors temps de travail... avec une réelle distorsion entre la charge de travail prescrite et la charge réelle effectuée. »
- Les employeurs de la FFP rêvent-ils d'« un formateur muni d’une pédagogie livrée clef en main, programmable au même titre qu’un système informatique ? D'un formateur qui n’a besoin que de s’appuyer sur un support ? » C'est ce que pense la Fédération Éducation Recherche Culture CGT des Pyrénées-Orientales. « Pour la FFP, supprimer le ratio, c’est s‘assurer une productivité accrue de + 10 % à + 15 % », souligne cette fédération.
En attendant, une proposition d'accord sur le temps de travail des formateurs est sur la table.
« Certaines organisations syndicales, éloignées de la réalité des conditions de travail des formateurs, se disent prêtes à signer. L’organisation syndicale qui signera ce texte portera la grave responsabilité d’une dérégulation des pratiques et des relations de travail », lance la CGT.