Participatif
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19 / 03 / 2010 | 5 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Les limites de l'expression sociale sur les intranets de SFR et de France Télécom

En lancant MySFR en 2008, SFR a voulu impliquer l'ensemble de ses salariés dans un intranet participatif. Chacun pouvant notamment y publier des articles et commenter ceux des autres avec une règle : pas d'anonymat. Jusqu'à il y a un mois, l'auto-régulation avait pleinement joué son rôle. Aucune censure n'était à relever. Le « dérapage » s'est produit il y environ un mois quand la DRH a publié le résultat de la négociation annuelle sur les salaires. Des salariés ne se sont pas privés de faire état de leur mécontentement. Et c'est allé crescendo avec des délégués syndicaux qui ont pris part au débat. Un « médiateur » est intervenu pour demander aux syndicats de calmer le jeu. À la faveur d'un changement de version de l'application MySFR qui était prévu bien avant, la direction a eu l'opportunité d'effectuer un ménage ciblé dans les contenus. Ainsi, l'information sur la NAO et tous ses commentaires sont passés à la trappe. Une impossibilité technique et en aucun cas une forme de censure pour la direction. « Il n'y a jamais eu d'insultes », affirme Karine Ferrandez, déléguée syndicale CFE-CGC de SFR qui estime que la démarche d'ouverture sous-tendue par MySFR était positive. Cette « censure » a été illustrée par la CFDT.




Il n'y a pas de dérives en matière d'expressions sociales sur l'intranet de France Télécom. Tout simplement parce qu'aucune application participative n'est proposée sur ce sujet. Avec les « Assises de la refondation sociale », lancées en octobre 2009, la direction (accompagnement par l’agence de communication Euro RSCG) a pris unilatéralement ses responsabilités en organisant un vaste débat collectif organisé par chaque division.

Deux mille sept cents réunions se sont tenues avec autant de comptes rendus mais l’intranet n’a pas donné la possibilité aux salariés de partager publiquement en ligne ce qu’ils pensent des conditions de travail. La direction a eu la crainte de se faire déborder par les débats dans un contexte où le malaise social symbolisé par les suicides est toujours bien là. Cela aurait été l’occasion de créer des liens et de donner une ambiance un peu plus chaude que la froideur d’un intranet social qui restitue de simples synthèses des débats. Le questionnaire de Technologia a montré à quel point les salariés avaient besoin d’aller au-delà des questions fermées. Une grande partie a en effet développé ses expressions au travers des questions ouvertes qui étaient proposées. L’approche participative portée par les nouveaux usages du web est donc proche du niveau 0 sur le volet social de l’intranet. Un paradoxe dans une entreprise qui valorise pourtant ces usages participatifs quand elle s’adresse au grand public...

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France Telecom a ouvert depuis peu son Intranet à l'échange entre salariés et visiblement cela porte ses fruits !

 

 

Nombreux articles aujourd'hui, permettent aux salariés de l'entreprise de s'exprimer sur différents sujets.
Les réponses semblent libres pour le moment, même si certaines d'entre elles ne sont pas toujours très "constructives" mais plutôt revendicatives...

L'association Mobilisnoo, espère que l'une des pages Intranet dédiée à la diversité, lui sera consacrée prochainement, et ceci afin de récolter les avis, commentaires ou remarques des salariés sur les actions qu'elle mène, mais aussi et surtout sur les causes qu'elle défend.

SFR a récemment mis en place une page pour leur association "HomoSfère" qui a suscité un bon nombre de remarques.
Nous espérons que France Telecom/Orange suivra cette démarche cette année.
A suivre....

 

 

 

Réponse de l'association des salarié-e-s LGBT* du Groupe France Telecom/Orange : Mobilisnoo (www.mobilisnoo.org)

 

*LGBT=Lesbienne, Gay, Bisexuel et Transsexuel-le-.