L'actualité 2010 semble s'infléchir sur le front de la "souffrance au travail" comme si après 2 années noires en 2008 et 2009 et le fort tapage médiatique, certaines parties prenantes se posent enfin la question "et après?" ou "what next ?" comme diraient nos cabinets de consultants anglo saxons, qui nous ont livré à la tonne de la performance individuelle et strictement économique de création de valeur à court terme pour les actionnaires.

Pour preuve la vague nouvelle des programmes des grandes écoles de management qui revisitent leur corpus et  parlent d'éthique à tout va et de performance globale, de responsabilité sociale et j'en passe.

Plus important et porteur d'espoir, les entreprises qui annoncent leur volonté d'instaurer la Qualité de Vie au Travail, comme SODEXO avec sa chaire à l'ESSEC ou BOSCH France et son label de l'ALRS récemment annoncés.

Un vent de bon sens soufflerait il sur nos dirigeants d'entreprises qui admettent enfin que le Management socio économique est porteur de performance globale en misant sur la capital humain ?

Car en effet, un des inconvénients majeurs de la vague actuelle de dispositifs réglementaires ( certes nécessaires) sur la Prévention et l’obligation de mise en place de mesures pour éviter et /ou réduire les RPS ; c’est semble t’il  d’afficher et de stigmatiser l’individu salarié comme vecteur d’arrivée de ce risque de santé.

Or tout vecteur à une origine, et sans remettre au préalable en cause, ne serait ce que théoriquement, les conditions d’organisation du travail, la démarche normative et réglementaire  perd de son intérêt.

Une étape de volonté stratégique en amont de revisiter les modes de Management Social, paraît nécessaire, en interrogeant les bonnes pratiques managériales sous l’angle socio économique, à savoir :

En quoi les dispositifs de management (objectifs, moyens, évaluation, process, contenu et conditions du travail, organisation dutravail, soutien collectif,…) sont ils générateurs de dysfonctionnements pouvant à la fois entrainer des pertes de potentiel de performance et engendrer des coûts de non qualité de vie au travail ?

Par dela ce constat ou en parallèle, en quoi ces dispositifs sont ils sensibles à une exposition aux RPS ? excellement décrits par les Organismes publics comme l’ANACT , l’INRS et la DARES.