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27 / 03 / 2012 | 1 vue
Sebastien Darrigrand / Membre
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L'USGERES s'engage pour l'emploi des jeunes

L’USGERES (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) propose la création d’un « contrat jeunes » de 3 ans axés sur des métiers d’utilité sociale. Cette proposition s’inscrit dans la cadre d’un document, diffusé en novembre dernier à l’attention des candidats à l’élection présidentielle, regroupant 20 propositions de l’USGERES.

Les objectifs de ce contrat « jeunes » :

  • répondre aux besoins de recrutement du secteur de l’économie sociale (notamment dans certains secteurs porteurs tels que l’aide à domicile l’éducation, la santé et l’action sociale) ;
  • offrir à la jeunesse des potentialités d’emplois.
Partant du constat que les formules de contrat aidé actuelles ne sont pas d’une durée suffisante (24 mois maximum pour le CUI, sauf dérogations) pour garantir l’insertion professionnelle durable de leur titulaire, l’USGERES propose de créer un contrat « jeunes » de trois ans, axé sur des métiers d’utilité sociale.

Ce contrat ouvrirait droit à un accompagnement spécifique d’une durée de 36 mois, tant pour le salarié que pour l’employeur. Il pourrait être conclu soit sous la forme soit d’un CDD de 3 ans, soit d’un CDI.

Les personnes concernées par ce contrat :

  • les jeunes de moins de 26 ans de niveau de formation III à VI ;
  • les jeunes de moins de 30 ans pour certains publics, comme les personnes handicapées et les bénéficiaires de minima sociaux, de niveau de formation III à VI.
Seraient prioritairement concernés les demandeurs d’emploi de moyenne et longue durées, remplissant les conditions d’âge fixées plus haut.

Le contrat « jeunes » permettrait :

  • d’acquérir des compétences, savoir-être et savoir-faire professionnels sur une durée suffisamment importante et donc davantage valorisable par la suite ;
  • de bénéficier d’un accompagnement renforcé ainsi que d’actions de formation nécessaires à l’accomplissement du projet professionnel du titulaire.

Une attestation, remise en fin de contrat, permettrait de retracer les compétences, savoir-être et savoir-faire acquis au cours du contrat jeune. Ces acquis pourraient être valorisés sur le passeport orientation et formation du titulaire du contrat. Le jeune serait obligatoirement accompagné par un tuteur pendant 36 mois.

Pour l’employeur, l’embauche en contrat « jeunes » serait prioritairement ciblée dans le cadre d’une création de poste, puisque l’objectif du dispositif est, entre autres, de pourvoir à de nouveaux besoins de recrutement. Seraient éligibles les employeurs dont la structure vise un projet d’utilité sociale ou d’intérêt collectif. L’employeur bénéficierait d’une simplification des démarches administratives liées à l’embauche en contrat « jeunes » et d’un accompagnement au recrutement et au suivi du jeune embauché.

Ce dispositif serait mis en place en lien avec les missions locales et Pôle Emploi (création d’un guichet dédié à Pôle Emploi, par exemple). L’employeur bénéficierait également d’une mesure de soutien financier de la part de l’État, sous la forme d’une aide dégressive. Cela lui permettrait d’anticiper la montée en charge progressive des coûts liés à cette embauche, dans un objectif de pérennisation de l’activité et de l’emploi. Cette aide serait majorée si l’embauche en contrat « jeunes » se faisait sous la forme d’un contrat de travail en CDI. Enfin, dans le cadre d’appels à projets lancés par le FPSPP, les OPCA pourraient disposer d’enveloppes permettant de financer spécifiquement les actions d’accompagnement et de formation mises en œuvre dans le cadre du contrat.

L’USGERES propose qu’une partie des crédits affectés aux contrats aidés dans le cadre de la loi de finances soit fléchée vers ce contrat « jeunes ».
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