En novembre 2011, vous aviez raté le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur le financement des syndicats, enterré avec une précipitation exemplaire. Celui-ci est désormais consigné aux archives de l'Assemblée nationale et non consultable avant 2041 (Mais Le Point l'avait publié en février 2012, expurgé des auditions). Une seconde « version » s'offrira bientôt à vous... En effet, son rapporteur de l'époque, Nicolas Perruchot, alors député Nouveau Centre du Loir-et-Cher, n'a pas lâché le morceau. Le voici attelé à la réalisation d'un ouvrage sur la face cachée du syndicalisme, dans lequel il promet quelques révélations.

 

Grosses difficultés

« J'enquête autant sur les organisations patronales qu'autour des syndicats de salariés. En m'attaquant aux dérives du paritarisme, notamment dans la formation professionnelle et dans les comités d'entreprise, j'espère relancer le débat », nous a-t-il confié. À juger sur pièces, donc. De façon assez prévisible, Nicolas Perruchot, qui a perdu son mandat parlementaire en 2012 * et rejoint l'UMP cet été (courant de la Droite forte), rencontre les plus grandes difficultés dans son enquête. Mais il s'appuie sur un réseau de contacts noués de longue date dans la galaxie syndicale lors de ses travaux parlementaires ainsi que sur les comptes des organisations syndicales. Son ouvrage paraîtra chez Robert Laffont au premier trimestre 2014.

* Toujours conseiller régional de la région Centre.

Nota Bene : le sujet est de saison, le 26 septembre, Jean-Luc Touly sort aux éditions First Syndicats, corruptions, dérives, trahisons et l'émission Cash investigation (France 2) se penche le 2 octobre sur « la formation professionnelle, le grand détournement ».