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30 / 06 / 2011 | 1 vue
Elodie Montreuil / Membre
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Inscrit(e) le 22 / 06 / 2011

L'action sur la prévention des risques psychosociaux est possible

Présentation de Prévenir les risques psychosociaux : des outils pour agir sur la pénibilité et préserver la santé au travail.

 

L'idée de ce livre est née il y a 4 ans, lorsque j'ai commencé à développer des outils sur la prévention des risques psychosociaux (méthodologie de cartographie des RPS, guide méthodologique à l’attention des médecins du travail etc.).

Les interrogations des acteurs de la prévention sont encore nombreuses sur la question des risques psychosociaux : comment évaluer les RPS ? Comment actualiser le document unique ? Quels principes respecter pour conduire un entretien avec un salarié en difficulté ?  En complément des ouvrages de référence comme ceux de l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) ou de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité), mon ouvrage apporte ainsi une réponse à ces principales questions, en proposant au lecteur un cadre méthodologique s’appuyant sur de bonnes pratiques repérées dans le monde du travail et une série d’outils associés.

J’ai ainsi souhaité montrer que l’action préventive était possible en centrant les efforts prioritairement sur l’amélioration des conditions de travail.


Il y a sans conteste une progression du phénomène des risques psychosociaux, liée au contexte économique, aux exigences de qualité accrues, aux nouvelles formes de management, à l’intensification du travail… Le changement devient une variable quasi-permanente et les situations de travail sont bien souvent de plus en plus pathogènes : la pression sur les salariés s’accroît, ils perdent parfois en autonomie et le soutien du collectif de travail a tendance à se déliter. Les managers ne sont pas épargnés et leur propre exposition aux RPS a même tendance à se renforcer dans les entreprises où leur a été transférée la responsabilité de l’identification de ces risques chez leurs collaborateurs sans toujours les former.

Dans les missions de conseil que je conduis au sein de Secafi, je constate que les actions de prévention mises en œuvre sont encore trop souvent de nature « tertiaire » et visent principalement l’appui aux personnes en difficulté. À moyen terme, les établissements vont très vite être confrontés à des situations ingérables au travers des questions d’inaptitudes médicales provisoires, de processus de retour à l’emploi difficiles, de reclassements professionnels, d’absentéisme etc.

Il est donc crucial de sensibiliser les acteurs de la prévention à agir directement sur les causes des RPS présentes dans l’organisation du travail, via des actions de prévention dites « primaires ».

J’espère vivement que la lecture de l’ouvrage aidera les acteurs de la prévention à faire évoluer le débat au sein de leur établissement.

L'ouvrage s’adresse à tous les acteurs du monde du travail concernés par cette problématique, qui souhaitent mettre en œuvre une démarche de prévention : chefs d’entreprise, DRH, préventeurs, CHSCT, partenaires sociaux, médecins du travail, assistantes sociales et les salariés eux-mêmes.

L’un des objectifs est de permettre à tous ces acteurs de parler le même langage sur la question des RPS et de connaître le rôle qu’ils ont à jouer dans la démarche.

Les pratiques et outils présentés sont transférables aux secteurs privé et public et à tous les établissements, quelle que soit leur taille.

À un premier niveau de lecture, cet ouvrage permet d’approfondir ses connaissances et d’être en veille sur les démarches de prévention des RPS. À un second niveau, il permet d’outiller les acteurs qui souhaitent engager une démarche de prévention étape par étape : comprendre les RPS, évaluer les risques, élaborer le plan d’action, mettre en place un système de veille, et le cas échéant, agir quand la souffrance au travail est avérée.

Il me paraît important que les acteurs se forment sur le sujet afin d’y être préparés et de ne pas se mettre eux-mêmes en difficulté. L’action préventive doit être centrée sur les conditions de travail, il faut savoir « passer la main » aux professionnels de santé pour l’accompagnement des salariés en souffrance.

En second lieu, il est crucial que la démarche respecte les quatre principes suivants :

  • une assurance de l’engagement et de l’adhésion de l’ensemble des acteurs de la prévention dans la démarche,
  • un cadre d’analyse basé sur le travail « réel » et non l’activité prescrite,
  • une association des salariés dans la démarche,
  • la mise en place d’outils permettant d’avoir une démarche d’amélioration continue (indicateurs de suivi, procédures d’analyse des presque-accidents, etc.).
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