La séquestration de dirigeants de Good Year par des militants CGT a remis la conflictualité violente dans l'entreprise sur le devant de la scène. Quel peut être le prix à payer individuellement pour tous les salariés concernés par la fermeture d'un site au moment de leur recherche d'emploi ? Interview d’Eric Beaudouin, président du cabinet Oasys Consultants.
Le référendum du 19 juillet dernier, lancé par la CFDT et FO avec le soutien de la direction a été la source d'une tension sociale originale sur le site General Motors de Strasbourg, après que la CGT ait refusé de signer l'accord de reprise proposé par la direction.
Les quatre dirigeants du groupe métallurgique suédois Akers, retenus dans l’usine de Fraisses (Loire) par des salariés depuis mercredi à la mi-journée, ont été relâchés jeudi en début de soirée. Les quatre cadres sont sortis après la signature d'un premier protocole d'accord en compagnie de représentants syndicaux sur le PSE qui prévoit le licenciement de 117 salariés.
Après le non à 50,25 % de mercredi dernier, la CFTC propose un nouveau référendum sur le temps de travail vendredi 15 mai. Le 6 mai, les salariés avaient en effet voté en partant du principe que les horaires tournants étaient au programme. Ils ne le sont plus. La donne a donc changé.
Le mercredi 6 mai, les 2 551 salariés de Caterpillar sont appelés à se prononcer via référendum sur le projet d'aménagement du temps de travail qui rime avec annualisation. C'est la contrepartie exigée par la direction pour sauver 133 emplois.
Une partie des salariés non grévistes se lâchent sur le blog de la CFTC Caterpillar.
Les licenciements et plans sociaux se succèdent jetant des milliers de salariés dans le désarroi pendant que l’incertitude et la peur gagnent celles et ceux qui pensent encore pour un temps conserver leur emploi.
3M France : lettre au PDG pour plus de dialogue social
Suite à la séquestration, et à la libération la semaine derniere d'un directeur industriel par les salariés de l'usine de Pithiviers 3M santé, les délégués syndicaux centraux de 3M France ont adressé vendredi 27 mars 2009 une lettre au PDG afin de réclamer plus de dialogue social .
Après la réunion du CE du jeudi 12 mars qui visait à rendre un avis sur les mesures du Livre III du PSE relatif à la fermeture du site de Sony Pontonx-sur-l'Adour (Landes), le PDG de la filiale française et le DRH ont été retenus toute la nuit pour "une veillée de réflexion sur l’avenir des salariés licenciés". L'initiative est venue de l'extérieur avec la CGT en première ligne.