Le nombre de salariés victimes d’usure (physique et mentale) atteint des proportions telles que même une organisation comme l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), grande promotrice des gains de productivité à tout prix, vient de tirer, fort tard, le signal d’alarme. Il faut dire que les cas se multiplient, notamment ceux d’inaptitude au travail.
« J’ai regretté que l’entreprise n’ait pas pu anticiper ces problèmes dus au vieillissement », explique Elisabeth Nathanson, médecin du travail, en parlant des inaptitudes chez Eurodsiney.
C’est avec le soutien très actif du cabinet Barthélémy Avocats que le Cercle de la Prospective Sociale lance une campagne de lobbying pour une réforme de l’inaptitude médicale. Au regard des textes réglementaires et législatifs actuels sur le sujet, le Cercle propose d’en modifier certains et d’en créer de nouveaux.
Le 30 juin dernier, la Cour d'Appel de Douai a condamné Auchan pour le licenciement sans cause réelle et sérieuse d'un agent de sécurité, dont la direction était au fait de son handicap depuis son recrutement, il y a 16 ans.
Marie Pezé, psychanalyste et docteur en psychologie, vient d'étre licenciée par le Centre d'accueil et de soins hospitaliers (Cash) de Nanterre (92) où elle avait ouvert la première consultation sur la souffrance au travail.
Il faudrait donc, selon le projet de loi sur les retraites, justifier d’un taux d’incapacité supérieur à 20 % consécutif à un accident du travail ou à une maladie professionnelle pour partir à 60 ans avec une pension à taux plein.
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