Stimulus, Technologia et Secafi sont les trois prestataires présélectionnés par la direction de France Télécom Orange pour mener l'audit sur la série de suicides et plus globalement sur la souffrance au travail dans le groupe. Un audit annoncé lors du Comité national d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CNHSCT) du 10 septembre.

Vendredi 18 septembre, les trois prestataires passeront un grand oral devant les syndicats du groupe à qui il appartiendra de s'entendre sur un nom pour mener l'enquête. "Ce n'est pas tant le nom du prestataire qui sera choisi qui importe, mais bien davantage la base du cahier des charges qu'il devra conduire", souligne Pierre Morville, représentant CFE-CGC du groupe qui plaide pour un audit axé sur le fonctionnement de la relation hiérarchique. Or, les syndicats n'ont pour le moment aucune information sur la substance de ce cahier des charges... "Le choix des prestataires qui nous est proposé est trop limité", estime Dominique Glémas, déléguée syndicale de SUD. Reste que les syndicats vont devoir faire un choix entre deux cabinets (Technologia et Secafi), qui interviennent encore principalement dans le cadre des recours à expertises des CHSCT, et Stimulus, qui ne dispose pas de l'agrément pour se positionner sur ce marché, et qui intervient donc principalement à la demande des directions, tout en cherchant à mettre les syndicats et les CHSCT dans la boucle.

Chacun son camp. En apparence du moins, car les frontières entre les cabinets étiquetés "syndicats" et ceux étiquetés "directions" deviennent de moins en moins claires.

• Pour aller plus loin, consultez le décryptage titré "Collectif contre individuel : le choc des cultures chez les prestataires de la santé au travail" qui fait partie du dossier "Vers des CHSCT sous influence des directions ?" - Sur abonnement ou achat à l'unité