Participatif
ACCÈS PUBLIC
17 / 04 / 2025 | 18 vues
Olivier Lefebvre / Membre
Articles : 4
Inscrit(e) le 19 / 03 / 2024

Réconcilier écologie et industrie automobile

Alors que la transition écologique s’affiche partout, notre organisation syndicale  rappelle une vérité simple : l’industrie automobile européenne est en danger tandis que ses concurrents d’autres continents se développent sans les mêmes contraintes environnementales et sociales.

 

Quant à notre stratégie nationale pour les mobilités, elle semble figée, faute de cap clair et de moyens concrets. Si la transition écologique est indispensable, elle ne pourra réussir que si elle est socialement juste, économiquement soutenable et industriellement maîtrisée.

 

Une Europe déconnectée du terrain face à des concurrents mieux armés

 

Avec un calendrier politique précipité, l’Union européenne impose des normes environnementales volontaristes, exposant toute notre filière à des ruptures brutales. Pendant ce temps, nos concurrents américains et chinois avancent à leur rythme, portés par des stratégies cohérentes et des soutiens massifs. Résultat : nos usines sont fragilisées, des milliers d’emplois sont menacés.

 

L'absence de vision à long terme est un frein pour la mobilité

 

À l’échelle nationale, le flou persiste. Aucune trajectoire budgétaire claire n’est définie pour les mobilités et aucun plan industriel d’envergure n’est mis en œuvre en ce sens. On délègue au marché ce qui relève de la responsabilité publique. L’essentiel de la mutation repose sur la seule voiture électrique, comme si celle-ci pouvait à elle seule incarner l’avenir de la mobilité. Cela revient à ignorer les besoins urgents en matière de transports collectifs, tout en négligeant les dimensions sociales et territoriales de ces transformations.

 

Nous refusons une transition à deux vitesses

 

Notre fédération  dénonce cette stratégie aussi déséquilibrée que déconnectée du réel. Elle affaiblit notre industrie au lieu de la transformer et fait peser le poids du changement sur les salariés, les collectivités locales et, in fine, les usagers. La France a besoin de pouvoirs publics capables de planifier, d’investir et d’accompagner les transitions au lieu de les subir.

 

Pour répondre concrètement aux objectifs de réindustrialisation, notre pays doit mobiliser des investissements publics à la hauteur de ses ambitions, renforcer le dialogue social, déployer une vision de long terme et garantir les droits des salariés.

 

Nous refusons une transition à deux vitesses, qui opposerait écologie et industrie, villes et campagnes, innovation et justice sociale. Une nouvelle voie est possible mais elle exige avant tout une volonté politique. Il est temps de passer des paroles aux actes.


L’avenir de notre industrie et de nos emplois en dépend. !!

Pas encore de commentaires