Mews Partners, cabinet de conseil indépendant au service des plus grands industriels français, s'interroge sur l’état actuel du management à l’ère post-Covid. Il est impératif de reconnaître que les grandes promesses de transformation managériale ont souvent laissé les entreprises sur leur faim. Loin des aspirations affichées de placer l’humain au centre des priorités, la réalité montre une stagnation dans la capacité des organisations à se transformer en profondeur.
 

Dès lors, la vraie question que les entreprises devraient se poser n’est pas « comment mieux former nos managers ? », mais plutôt : « comment repenser nos organisations pour permettre à nos managers – et à leurs équipes – de réussir dans un cadre aligné, soutenant et cohérent ? » Car tant que l'on ne changera pas les règles du jeu structurelles, les meilleurs outils et formations resteront des rustines sur un système en tension.
 

Rechercher la cohérence : le rôle des dirigeants responsables
 

Pour développer une culture managériale inspirante et durable, il est essentiel d'accorder une attention particulière à des principes comme l’autonomie et la responsabilisation. Ces éléments exigent une réflexion approfondie de la direction sur les systèmes organisationnels en place, y compris la gouvernance, les circuits de décision et les indicateurs de performance. La compétence managériale ne réside pas uniquement dans les individus, mais également dans les systèmes et les dynamiques de pouvoir.
 

À l’avant-garde, les managers travaillent sans filet de sécurité

De la même façon, il est crucial de ne pas céder aux maux attribués facilement au télétravail ou à la baisse de performance – alors qu’aucune réflexion de fond sur le travail hybride n’a été engagée –, sans mener une réflexion sérieuse sur ces questions. La navigation en eaux troubles nécessite un cadre clair et des marges de manœuvre pour les managers.
 

En discernant les vraies causes du désengagement et en libérant les capacités d’action des managers, les dirigeants responsables peuvent ouvrir la voie vers un avenir où l’intelligence collective prend le pas sur la hiérarchie. 
 

A l’ère du post-covid, il est temps de reconnaître enfin que le management, avant d’être une question d’appétences et de compétences des acteurs, est une question de système, d’organisation et de règles, et donc de relations de pouvoir et d’autorisations. Pour enfin libérer les capacités à agir de ces femmes et hommes de devoir qui ont choisi le métier de manager par vocation.